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« Du pain et des jeux et le peuple sera heureux».
Le bulletin de santé mentale de nos contemporains révèle un syndrome inquiétant : la vente des magazines débiles dits people est en hausse. Les amours des vedettes de pacotille, contes de fées à dormir debout et les petites histoires de familles passionneraient donc les citoyens infantilisés et abrutis au point de faire de ces ragots d'alcôves des « nouvelles ».
Dans le même ordre d'idées, les sports spectacles jouent leur rôle de tranquillisants de masse destinés à faire oublier et à éteindre la réflexion, la critique, la remise en cause.
Fallait-il aller à PEKIN, malgré les droits de l'homme ?
« Impossible de ne pas dialoguer avec une puissance représentant un sixième de l'humanité » répondent les consciences officielles.
Fallait-il aller à BERLIN, en 1936, malgré les droits de l'homme ?
« impossible d'ignorer un Etat représentant le tiers de la population européenne » répondirent sans doute les consciences officielles du temps auxquelles on ne demanda d'ailleurs aucune explication.
Faut-il dialoguer, pactiser, conclure des accords avec des Etats, des groupements, des partis, des associations ne respectant pas les droits du vivant ?
La réponse est « oui ».
Le dialogue, l'accord, la négociation valent toujours mieux que la guerre, l'affrontement, la violence brutale.
Qu'il s'agisse de relations internationales, de droits et libertés des individus, de commerce, ou de chasse aux oiseaux migrateurs, les gens de mieux doivent par principe éthique fondamental accepter de parler, d'échanger, de négocier avec les forces du « mal », celles qui nient le droit, la liberté, la vie.
Toutefois, la nature humaine étant ce qu'elle est, la pusillanimité, la soumission à la force primaire frappant souvent de paralysie, il convient de maintenir haut, fort et clair l'éthique des droits de l'homme et Des droits du vivant, en ne confondant jamais la volonté de dialogue et l'abandon des principes supérieurs.
Ne passons jamais de l'accord ponctuel, contingent, nécessaire à un moment donné pour éviter le pire, à la caution morale de l'inacceptable.
Le diable n'existant pas, on peut toujours parler à son masque et conclure, de loin, avec lui, un accord en vue d'épargner un prisonnier politique, règlementer un échange de marchandises, limiter les dates d'ouverture de la chasse, sans oublier que les droits du vivant méritent d'être proclamés constamment.
Certains passent bien vite du dialogue nécessaire à la complaisance coupable et les jeux n'étant que des jeux, c'est-à-dire pas grand chose, aucune impérieuse exigence pacifiante ne justifiait la présence de démocrates dans les tribunes d'un Etat autoritaire.
Je sais, c'est l'été, la réflexion fatigue et il est tant de savoir si tel prince médiatique couche avec qui et combien de médailles obtiendront de pauvres jeunes gens forcés comme des chevaux de course.
Gérard CONDORCET
CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE