MICHEL TARRIER... UNE REFLEXION AU VITRIOL DE LA REALITE ECOLOGIQUE...
"Vous êtes prisonniers d'un système de civilisation qui vous pousse plus ou moins à détruire le monde pour survivre." Daniel QUINN
Reçu de Michel hier 19 Août :
Notre Terre-mère, la planète-patrie, est cyniquement assiégée par un productivisme forcené qui la ronge sans répit ni remord, au grand dam du devenir et des générations futures.
Si notre malveillance (spécisme, racisme, sexisme...) ne datent pas d'hier, les prémices de l'effondrement de notre civilisation ont été déclenchés tout récemment, suite à l'industrialisation puis aux bonds technologiques des années 1950.L'agriculture dopée par la révolution verte (engrais, biocides) devint si productive qu'elle généra la surpopulation humaine, cadeau empoisonné pour la Terre et les autres espèces.La dévastation du milieu allait alors devenir incommensurable.
Jamais, jamais depuis la nuit des temps, plus grand crime contre lhumanité ne fut commis au nez et à la barbe des gens.
Négationnistes des dégâts et du réchauffement (*), agresseurs de la biosphère, dilapidateurs des plus précieuses ressources, bétonneurs, pesticidaires et économistes boursouflés, proxénètes avides de la Nature, bourreaux des animaux et des plantes : Vous êtes foutus ! Et nous avec.
Lécologisme politique ou son mal entendu néologique quest lécologie à toutes les sauces du non-savoir, qui sannonçait pourtant comme un contre-feux pour limiter les dégâts du néolibéralisme, apparaît de plus en plus mal fréquenté et pollué par des affairistes et des opportunistes sans vergogne.Le jeu sen trouve ainsi biaisé, la cause siphonnée, les discours discrédités, les efforts de lutte désamorcés par des courants malfaisants, cest pour le moins navrant.1972 : La gueule ouverte ; 2008 : le bec cloué.L'écologisme est détroussé, ce nest plus un combat, seulement un constat.
Machiavels de tous les Grenelle pour la galerie : Vous êtes foutus ! Et nous avec.
Lécocracie parasitée nétant plus quune fourberie du capitalisme écophage, cela autorise certains à la dénigrer et à la préjuger comme une arnaque, une entourloupe de plus dans le monde quon sait.Lorsque la société de la frime, des effets d'annonce, des logorrhées trompeuses et des mots trahis, disserte sur la biodiversité et la sauvegarde de la planète, les lucides, les inquiets et les victimes, roulés dans la farine, nont plus rien à espérer de concret.
Le vers capitaliste est dans le fruit bio, le tour est joué.
Qui sont-ils, pour qui se prennent-ils, disposent-ils dune seconde planète pour se permettre de prendre par-dessus la jambe un enjeu aussi essentiel, de se jouer dune cause aussi cruciale ?Nentendent-ils pas le discours en boucle sur le réchauffement climatique et toutes ses conséquences, telle la montée du niveau des mers ?
Sont-ils tous sourds, kamikazes, immunisés ou économistes ?
Ils savent pourtant que :- nous avons déconstruit à tout jamais la plupart des écosystèmes terrestres et marins ;- nous avons déboisé 40 % de nos forêts ;- nous sommes entrés dans la sixième phase dextinction massive despèces (la première qui soit luvre dun Homo bien peu sapiens) ;- les abeilles nous quittent sans retour ;- la mort biologique du sol induit notre propre mort ;- fruits et légumes, farcis de résidus chimiques, sont devenus abjectes ;- lérosion et la désertification sont galopantes ;- notre soi-disant progrès a pour signature récurrente la pollution généralisée ;- dans les métropoles lair est irrespirable ;- les marées noires, vertes et de toutes les couleurs sont les fleurons pestilentiels de notre développement ;- les ressources qui nous étaient comptées se tarissent çà et là ;- ce qui est pris nest plus à prendre ;- leau commence à manquer un peu partout ;- fondent les glaciers, les calottes polaires, le pergélisol ;- nous avons affaissé toutes les nappes phréatiques et asséchés bien des grands lacs ;- le compte à rebours des énergies fossiles est largement entamé ;- nous avons massacré, esclavagé ou ridiculisé les peuples premiers qui vivaient en phase avec la Nature ;- les derniers peuples naturels paient injustement la facture polluante de nos excès ;- des hordes de réfugiés de lenvironnement ne savent plus où vivre et en exil, lorsquils viennent réclamer leur dû, ils sont reçus à coups de mitraillette ;- nous vivons une crispation écologique et existentielle réellement fondée ;- lerreur monothéiste et sa myopie anthropocentriste qui ont majoritairement guidé ce monde lont irrémédiablement réduit à néant ;
- cen est bel et bien fini des lendemains qui chantent, même si les plus chanceux ou privilégiés bénéficient encore de beaux restes et de quelques plages privées (et démoustiquées !).
Alors, qui sont-ils ces imposteurs malins, auteurs de linsupportable label dun illusoire développement durable, flagrante contradiction des genres quand on sait que le système en vigueur détruit tout sur son passage ?
Alors, qui sont-ils ces acteurs dune mascarade élyséenne, savamment dosée déco-marie-chantalisme et déco-beaufitude, duo ministériel vaudevillesque à se taper le cul par terre ?
Alors, qui sont-ils ces marchands de cigales, de vahinés et dherbes de Provence, ces affairistes voyagistes manipulateurs dune nouvelle peste ravageuse, plus dévastatrice parce quen profondeur et habilement étiquetée écotourisme ?
Alors, qui sont-ils tous ces joueurs de pipeaux, ces charmeurs dinquiétudes, ces experts en berceuses aux fausses notes déco-bonne conscience ?
Et ce fleurissement soudain dONG vertueuses qui nen perdent pas une miette, nest-il pas suspicieux ce débordement de bonne volonté âpre au gain ?
Le penthotal de léco-espérance de quelques bouffons verts et héliportés, léco-loréalisme au nom évocateur dune ville de bout du monde, les éco-shampoings aux parfums des îles et aux extraits de bio-quelque chose, léco-tartuferie aux gestes désuets qui prétendent sauver en douceur une planète déjà exsangue, ces cons de people reliftés au chevet des peuples premiers folklorisés, tout cela fait beaucoup plus de mal quon ne limagine et ne sert en rien un combat déjà désespéré.
Nous regrettons labsence dhéritiers aux Paul-Émile Victor, Haroun Tazieff, Jacques-Yves Cousteau, René Dumont ou Théodore Monod, lesquels navaient guère besoin de voir le bas den haut pour nous communiquer leur sagesse. Et ceux qui, dans leur marketing mélancolique sen réclament, ne sont que des fumistes.
BAS LES MASQUES !
Pourra ton chasser ces nouveaux marchands du temple, prendre le problème à la racine et embrayer sur une véritable révolution intellectuelle, sur un nouveau mode de vie où le respect à 360 degrés remplacera le profit, où accroissance et dénatalité feront place nette au pouvoir dachat et aux allocations familiales ?
Quand on nous fait applaudir Leclerc parce que les parkings de ses hypermarchés séquipent de 10 000 panneaux solaires, on se fout royalement de notre gueule ! Ce sont des hypermarchés et des bagnoles dont il faut apprendre à se débarrasser !
Quand cesserons-nous de hacher ignoblement un buf dit bio dans notre assiette cannibale en prenant conscience que pour en produire 1 kg il faut gaspiller 20 kg de céréales et 50 000 litres deau, ainsi spoliés aux populations nécessiteuses ?
Poursuivrons-nous notre uvre de profanateurs, déquarisseurs et de fossoyeurs du Vivant, tel que les bricolages culturo-religieux nous lont indûment enseigné depuis des millénaires ? Avec cette fois, lappui dun progrès néfaste nous permettant un carnage accéléré mais qui semble ravir tous les badauds de terriens empressés den finir ?
La Terre nest peut-être pas plate, mais elle commence à pencher et on va se casser la gueule !
Et puis toutes ces entreprises douteuses, reconverties à la bonne cause et devant lesquelles on se prosterne, nous donnent la nausée : ces Monsanto au parfum crime de guerre de lAgent Orange ; ces Hoffman-La Roche, ces Givaudan & Co. foulant du pied capitaliste tant la mémoire des nourrissons déglingués à lhexachlorophène du talc Morhange quun Hiroshima à la dioxine de Seveso ; ces Grünenthal sans la moindre excuse pour les 15 000 bébés de la thalidomide, nés sans bras ou sans jambes.Les mains tâchés de sang ou de sève, mais beauté refaite en toute impunité, ils poursuivent leur chemin boursier en empoisonnant jusquà la rosée du petit matin.Nous sommes ainsi cernés de groupes ploutocratiques plus ou moins maîtres du monde, paradant pour la santé, la nutrition et maintenant pour la réparation de la planète !Sous pression de la boulimie lucrative, ils se jouent du moindre principe de précaution. Limpérialisme industriel, énergétique, semencier, phytosanitaire, pharmaceutique et agroalimentaire demeure le gardien cruel de tous les lobbies de la mort et de la prévarication.
La terrible saga de lamiante reste, entre autres, un scandale publique qui en annonce une avalanche dautres.
YEN A MARRE, NON ?
Et la Terre ne sera plus que fosse commune...
Alors, dans le désert en partage dune planète bleue que nous aurons mis en décombres, il ny aura plus de funérailles pour personne, de monuments funéraires grandiloquents en marbre de Carrare et à stèles sculptées.La mort redeviendra enfin anonyme et animale, fini les chichis post-mortem de larrogante espèce.De tous temps, la fosse commune était réservée aux pauvres ou aux morts par catastrophe ou par temps dépidémie. La Terre-mère épuisée sera la fosse commune de nos descendants ruinés par notre goujaterie écologique et par tous nos abus.
Déshérités, les successeurs d'Homo sapiens economicus, celui par qui le mal est arrivé, vivront une vie absolument invivable sur une planète sèche, silencieuse, exsangue, scalpée, galvanisée. Sauf avènement dans les meilleurs délais d'une utopique dictature verte, bienveillante et mondiale, adjointe d'une loi martiale pour serrer la ceinture au monde occidental, passé 2050, il ny aura plus que des pauvres et la pandémie sera écocidaire.
La formation de lUnivers est datée de 13,7 milliards dannées, notre Terre serait vieille de 4 milliards dannée, l'avènement du Vivant date de 500 millions dannées, le genre Homo (drôle de type, mauvais genre
!) est âgé de 2,5 millions dannées et nous autres, les sapiens, nous navons que 100 000 ans. Nous sommes debout depuis 4000 générations mais un petit siècle nous aura suffi pour tout anéantir : ça cest de lintelligente déraison !
(Michel Tarrier)
(*) Rappelons quil y a quelques années, limperturbable négationniste du réchauffement quest Claude Allègre, sillustrait aussi en minimisant la dangerosité de lamiante et en sopposant au désamiantage du Campus de Jussieu. Il considère actuellement que linscription du principe de précaution dans la Constitution est « une arme contre le progrès » !
Retrouvez ces thèmes dans deux livres de conscience universelle qui ne mâchent pas leurs mots :
2050, SAUVE QUI PEUT LA TERRE, de Michel Tarrier
La page du livre :http://users.skynet.be/jdelacre/2050/unedelecologie.htmlL'acquérir en ligne (livraison économique et immédiate) : http://www.amazon.fr/2050-Sauve-qui-peut-Terre/dp/2842743857
FAIRE DES ENFANTS TUE, de Michel Tarrier & Daisy Tarrier
La page du livre :http://web.mac.com/jdelacre/Enfants/enfants.htmlL'acquérir en ligne (livraison économique et immédiate) : http://www.amazon.fr/Faire-Enfants-Surpopulation-Tarrier-Michel/dp/2842744403