La petite Zara a trouvé ce matin cette chenille jaune tachetée de points gris.

Qui peut me dire qui c'est, ce qu'elle va "pondre" et quel est son environnement de survie ?

Merci.

Après mesure, elle fait entre 10 et 12 cm.

Le mystère est résolu grâce à vous et à vos  liens :

chenille à papillon SPHINX TETE DE MORT.
Merci beaucoup.

http://www.lejardindekiran.com/elever-une-chenille-du-sphinx-tete-de-mort/ 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Sphinx_t%C3%AAte_de_mort

Elle grandit de Juin à Octobre, donc le temps de la chrysallide est proche... Je l'emmène chez mon voisin qui n'a pas de diablesses et qui a un champ de pommes de terre !

Allez, encore une fois !

http://www.youtube.com/watch?v=5JvVf1piHXg

Nos deux diablesses, Vina et Harmonie, ont fait la chasse au hérisson. Elles étaient sans doute tombées sur un "nid"... Harmonie en a rapporté deux dans la maison, délicatement posés sur la table, un jour l'un, le lendemain le suivant. Je les mets dans ma baignoire en attendant de voir comment ils vont et de trouver une solution. Ils pèsent 220 grammes, ce sont encore de jeunes hérissons et le froid ne va pas tarder. Vont-ils survivre si je les remets de suite dans le  champs à côté ? Je consulte le site

http://www.herisson.eu   et j'envoie un sos par email à Christian  Valleech, le webmaster. Il me conseille de les garder en observation et de faire appel au sanctuaire des hérissons. Voici sa réponse pour les soins immédiats :

Bonjour Joelle

Vous devez le rentrer chez vous au chaud, dans une caisse, recouverte d'un linge, a l'abri des mouches.

Maintenir les hérissons au chaud(24h/24) avec une bouillotte ou bouteille d'eau couverte d'un linge pour ne pas
bruler les petits, jusqu'a ses 300g , même s'il fait chaud. Attention, ils peuvent bouger le linge et risquent de se brûler si l'eau est bouillante... mettre plutôt de l'eau tiède et renouveler souvent...

Les mettre dans un très grand carton avec du journal au fond et un autre petit carton avec une entrèe avec
dedans une couverture en polaire ou un sweat ou plein de feuilles de journal (pour lui faire une cachette), dans un endroit calme, au chaud à 20°C, dans votre maison. Attention ne mettre que de petits bouts de polaire à cause du risque d'étouffement, ils se glissent dessous, le tissu doit pouvoir être bougé facilement dans risque que le hérisson y reste prisonnier.

Attention le hérisson est très bon grimpeur et il se faufile partout.

Pensez qu'après les avoir nourris, il faut leur faire un toiletting (si moins de 200 g), qui consiste à frotter délicatement les parties génitales du hérisson avec un linge humide ou un coton tige humide d'eau tiède pour les inciter à faire leur besoin.

Il faut l'examiner sous tout les angles pour voir s'il n'est pas blessé ou n'a pas d'oeufs de mouche.

http://forumnews.homeip.net/herisson/herisson/images/oeuf-mouche.jpg

ou d'asticots (s'il en n'a voir:
http://forumnews.homeip.net/herisson/herisson/coinveto.html#ASTICOTS

ou des tiques.(voir soins d'urgence si c'est un bébé)

http://forumnews.homeip.net/herisson/herisson/sanct1.html

Pour l'oeil, il faudrait le nettoyer au sérum physiologique ou à l'eau bouillie et le faire examiner par un véto demain.
Vous pouvez aussi téléphoner à Dany si vous le désirez.
Il faudra veiller à se qu'il mange bien pour reprendre des forces (3 à 4 fois par jour)
http://forumnews.homeip.net/herisson/herisson/sanct1.html

vous pouvez lui mettre à disposition des croquettes et de la paté pour chat, ou (du jambon, de la viande crue, poulet, si vous n'avez rien), ainsi que de l'eau dans une gamelle à renouveler tous les jours.

Pas de lait de vache, pas de pain, pas de poisson, pas de cacahuètes, pas de sucreries attention aux mouches dans la journée qui peuvent pondre sur les hérissons. Pour les mouches il ne faut pas que les hérissons se baladent dans la journée (c'est un animal nocturne).

Il faut à tout prix réhydrater l'animal en lui administrant une eau sucrée(miel)/salée(pas de sucre s'il a des asticots)à l'aide d'une petite seringue en le tenant debout dans le creux de votre main ou à laper.

Pour la nouriture tout dépend du poids du hérisson, s'il est vraiment très petit moins de 150g ou très faible vous devez le nourrir au Fortol ou lait maternisé pour chaton (2 dosettes pour 60ml d'eau, surtout bien respecter le dosage pour chaton) en vente en pharmacie ou dans l'urgence du jaune d'oeuf mélangé à du miel ou du sucre (pas de sucre s'il a des asticots) à donner à la seringue et de l'eau (mettre le hérisson debout dans votre main,
enroulé dans une feuille d'essuie-tout et lui taquiner le coté de la bouche avec la seringue pour l'inciter à l'ouvrir
(quitte à le forcer) et pousser le liquide tout doucement. Voir aussi s'il veut laper dans une soucoupe ou une tasse.

N'hésitez pas à nous téléphoner (pour les urgences) ou nous écrire si vous avez besoin d'autres renseignements.
Salutations.

Christian

Voir permanence téléphonique sur le site http://forumnews.homeip.net/herisson/herisson/herisson.php#TEL
Attention maintenant, seul cette adresse pour le site reste valable
www.herisson.eu merci de mettre a jour vos favoris
Attention nouvelle adresse pour le forum http://forumnews.homeip.net/forum/index.php

http://forumnews.homeip.net/herisson/index.html

Le troisième jour, Vina aboie dans le jardin, Harmonie la soutient. Au pied, un hérisson dans un sale état. Quand je le prends, son ventre n'est plus qu'une grosse boule dans laquelle on devine un petit nez soufflant des bulles d'air et de sang. Je le mets à l'abri pour lui permettre de partir sans les aboiements. Il repose dans un coin de jardin loin des chiens.

Le quatrière jour, aboiements... Je me précipite dehors. Un quatrième hérisson... ouf, il vit. Il rejoint ses frères dans la baignoire où ils se goinfrent d'aliments pour chats et de pommes la nuit et dorment dans un carton aménagé en maison le jour. J'ai placé dans le carton du papier journal coupé et froissé qu'ils adorent déménager. Chaque matin je retrouve l'assiette de l'eau de l'autre côté, retournée. L'assiette snack est quasi vide. Quel estomac !

Après deux jours, ils sortent parfois dans la journée. Ils m'observent les observer, ils sont plutôt curieux, un peu mordeurs, souffleurs, pas timides du tout. Quand je les prends dans la main, ils ne se mettent plus en boule mais ils sont du genre "anguille", ils veulent grimper, explorer, évidemment se cacher. Ils vous inondent de puces. Il est conseillé de les traiter, surtout si des animaux sont à leur portée.

Une fois la période de survie passée, charmée, je retombe sur mes pieds. Attention, hérisson = espèce protégée. Je revisite les liens indiqués sur le site de Christian et j'appelle la LPO à TOULON pour savoir où est le sanctuaire le plus proche de chez moi. Il  y en a un à Cagnes sur Mer.. Madame SAUVAIGO, responsable du sanctuaire pour les Alpes-Maritimes,  vient dès le lendemain prendre la petite famille. Son oeil de lynx voit de suite que l'un d'eux a deux tiques sur son dos.  Elle est bien équipée : un tire-tique et le problème est réglé. Mes petits protégés partent dans la cage à lapin du sanctuaire, aménagée avec une petite maison de bois remplie de bouts de polaire.

A peine le temps de les mettre dans la cage, ils sont déjà au fond de leur nouvelle maison, bien au chaud sous la polaire ! Ils passeront l'hiver dans le sanctuaire et quand ils auront atteint le poids de 700 grammes ils seront relâchés dans la nature !

Encore 500 grammes à prendre les petits ! Ce sera vite fait, vu leur appétit !

Photos de "mes" petiots sous peu !

Merci à Pia qui nous donne le lien du fournisseur des aliments de ses animaux :

http://www.ani-food.com/index.php

Beaucoup d'animaux meurent, comme les humains, d'une alimentation trop industrialisée...

SANS LES ANIMAUX, LE MONDE NE SERAIT PAS HUMAIN...

Extrait du livre de Karine Lou Matignon, éd. Clés / Albin Michel.

Très bel hommage à ce grand questeur de l'âme humaine...

très bel hommage aux animaux...

http://www.nouvellescles.com/article.php3?id_article=805

Chapitre sur Boris Cyrulnik, extraits

 "...Dans certaines pathologies comme les maladies maniaco-dépressives, où les gens sont tantôt euphoriques tantôt mélancoliques, jusqu’à se sentir responsables de toutes les plaies du monde, on voit que le chien s’adapte impeccablement à l’humeur du propriétaire. Quand le propriétaire est gai, il va se mettre à aboyer, gambader, quand il est triste, le chien ne bouge pas, il se met à trembler. J’avais un patient qui faisait des bouffées délirantes à répétition. Selon l’accueil que me faisait son chien, je savais dans quel état il se trouvait où allait se trouver.

Le chien qui vit dans un monde de sympathie est hypersensible au moindre indice émis par le corps du propriétaire adoré. C’est donc bien une matérialisation de la pensée humaine transmise au chien qui façonne ce dernier. Les vétérinaires avec lesquels je travaille montrent, chez des chiens, des troubles d’hypertension, de diabète, d’ulcères hémorragiques gastriques, des dermatoses suppurantes... de graves maladies dont le point de départ se situe dans la pensée du propriétaire. On rencontre souvent le cas d’un chien choisi pour remplacer le chien précédent décédé. De même couleur, de même race, on lui attribue la même place à la maison, parfois un nom identique. Que se passe- t-il ? L’animal souffre de la comparaison affective de son propriétaire avec le disparu au point d’en tomber malade. Comment peut-il en effet se sentir valorisé ? Quoi qu’il fasse, il est moins beau que l’absent, moins performant, sans cesse comparé au disparu idéalisé. Il est bien connu que seuls les morts ne commettent aucune faute. L’histoire du propriétaire et la représentation mentale qu’il a de son chien transmet à l’animal des signaux contradictoires, incohérents. Il devient impossible pour lui de trouver et d’utiliser un code clair de comportement avec son maître. Ces émotions vont fabriquer des troubles métaboliques et, à long terme, des maladies organiques ou des comportements altérés. Un symptôme est une proposition de communication. Le chien se lèche la patte jusqu’au sang, se réfugie derrière un meuble, présente des troubles sphinctériens, des gastrites, une hypervigilance avec tremblements, etc. La guérison du chien passe pas une restructuration de l’imaginaire du propriétaire qui doit faire le deuil du premier chien et envisager le second comme un être différent.

Pour mener un raisonnement comme celui-là, il ne faut pas être un neurobiologiste ou un psychanalyste, il faut être transversal. Il faut être capable de parler avec un propriétaire, un vétérinaire de se donner une formation de psychiatre et de psychologue et de pouvoir communiquer avec un chien. Faire se rencontrer un psychologue et un vétérinaire, il fallait oser !" Boris Cyrulnik

"... Dans l’acte même de choisir son chien, il y a révélation de soi. Le chien élu devient un délégué narcissique. J’opte pour ce chien parce qu’il est rustique, sportif ou de caractère solitaire ou combatif revient à dire : j’aime qu’il me ressemble ou j’aime ce qui est rustique, sportif... La mode des chiens miniatures ou molossoides sont aussi des symptômes de notre culture, ils font office de discours social. On préfère aujourd’hui la puissance des animaux à la vulnérabilité des petits que portaient autrefois les femmes entretenues et assistées. De la même façon, des lévriers racés ne se développeront pas dans les mêmes milieux que les bergers allemands ou les setters. L’amateur d’afghan est plutôt silencieux, solitaire, intellectuel, alors que celui qui montre une préférence pour le boxer aime bavarder, faire du sport, s’agiter." Boris Cyrulnik

"Première certitude à abandonner : les animaux ne sont pas des machines. J’insiste beaucoup là-dessus : le jour où l’on comprendra qu’une pensée sans langage existe chez les animaux, nous mourrons de honte de les avoir enfermés dans des zoos et de les avoir humiliés par nos rires. Nous avons peut-être une âme, mais le fait d’habiter le monde du sens et des mots ne nous empêche pas d’habiter le monde des sens. Il faut habiter les deux si l’on veut être un être humain à part entière. Il n’y a pas l’âme d’un côté et de l’autre la machine. C’est là tout le problème de la coupure. Il y a aussi la représentation qu’on se fait de l’animal et qui lui donne un statut particulier, et cela explique un grand nombre de nos comportements. Les chats ont été divinisés dans la Haute-Egypte et satanisés au Moyen âge chrétien.

Les feux de la Saint-Jean sont issus de la diabolisation des chats. On avait rapporté les chats des croisades, ils représentaient les Arabes, alors on les brulait. Considérant le chien comme un outil, si le chien est cassé, on le jette. Quand j’ai fait mes études de médecine, on nous apprenait que l’animal ne souffrait pas et on nous faisait faire des opérations sans anesthésie. L’animal criait, et lorsqu’on s’élevait contre ça, on nous répondait qu’il s’agissait d’un réflexe ! Le bénéfice de l’esprit cartésien, c’est l’analyse, qui nous a donné le pouvoir. Le maléfice du cartésianisme, c’est aussi l’analyse : on a coupé l’homme de la nature, on a fait des animaux des choses, on a dit qu’un animal ne possédant pas l’organe de la parole ne souffrait pas, et là-dessus, on en a déduit qu’un aphasique n’était pas un humain, qu’un enfant qui ne parlait pas ne devait pas non plus éprouver de douleur.

Les animaux ne sont pas des machines, ils vivent dans un monde d’émotions, de représentations sensorielles, sont capables d’affection et de souffrances, mais ce ne sont pas pour autant des hommes. Le paradoxe, c’est qu’ils nous enseignent l’origine de nos propres comportements, l’animalité qui reste en nous... En observant les animaux, j’ai compris à quel point le langage, la symbolique, le social nous permettent de fonctionner ensemble. Pourtant, je constate à quel point nous avons encore honte de nos origines animales. Lorsque j’ai commencé l’éthologie humaine, on me conseillait de publier mes travaux sans faire référence à l’éthologie animale. La même chose m’est arrivée encore récemment. Choisir entre l’homme et l’animal, entre celui qui parle et celui qui ne parle pas, celui qui a une âme et celui qui n’en possède pas, celui qu’on peut baptiser et celui que l’on peut cuisiner. A cette métaphore tragique, qui a permis l’esclavage et l’extermination de peuples entiers, a succédé l’avatar de la hiérarchie, où l’homme au sommet de l’échelle du vivant se permet de détruire, de manger ou d’exclure de la planète les autres terriens, animaux et humains, dont la présence l’indispose. La violence qui me heurte le plus vient justement de la non-représentation du monde des autres, du manque d’ouverture, de tolérance, de curiosité de l’autre."  Boris Cyrulnik