Contre l'invasion des monstres à face humaine. Violence = enfant en danger.
Voici la lettre deau la présidente de la FLAC, Fédération des Luttes Anti Corrida au préfet des Landes contre les petits "jeux" de Michelito à Hagetmau demain. Merci de diffuser le plus possible et de soutenir le combat de la FLAC.
Monsieur le Préfet,
Nous sommes extrêmement surpris devant l' intention des Maires de Hagetmau et de Rion d'accepter d'aller contre la Loi française. Admettre le risque de laisser un enfant face à un taurillon, avec le danger que cela comporte pour le petit garçon, nous interpelle. La FLAC se pose les questions suivantes:
1 ) Au nom de quoi acceptez-vous l'inacceptable?
2 ) Au nom d'une "tradition" introduite en France 1853 par Eugenia de Montijo, épouse de Napoléon III, femme frivole qui s'ennuyait ?
3 ) Comment peut-on accepter cet amalgame de mots espagnols: banderillas, pica, estoque, coleta, muleta, veronica, taquilla, puntilla, etc., et affirmer que c'est une tradition française? De qui se moque-t-on?
4 ) La Loi Gramont de Protection Animale est sortie trois ans avant l'introduction de la barbarie tauromachique à Bayonne. Comment peut-on admettre que la Constitution Française soit bafouée par un homme d'Etat ?
5 ) L'Europe n'en veut pas, l'Espagne n'en veut plus. Quel rôle joue La France ? Celui d'un pays attardé qui ne peut pas suprimer ces jeux malsains?
6 ) 48 villes espagnoles se sont déclaréés anti-corrida officiellement en Espagne, les Iles Canaries n'ont plus de corrida depuis dix ans. Allons-nous être les derniers à nous déclarer pays civilisé?
7 ) Exposer un mineur au danger est-il moins important que de satisfaire le lobby de la tauromachie?
Il est temps de développer les véritables traditions françaises et de laisser aux oubliettes cette cruauté inadmissible et décadente. Il est temps que la France protège ses enfants de cette violence banalisée. Il est temps d'interdire l'arène aux enfants acteurs et spectateurs, car il faut aussi penser aux enfants de moins de 16 ans, dont certains en bas âge, qui s'imprègnent d'images de sang et de mort. La Catalogne a bien compris le danger et depuis 4 ans les enfants ne peuvent pas aller voir des corridas.
J'exprime mon profond souhait, Monsieur le Préfet, que vous soyez comme mes compatriotes ne voulant plus, comme en Espagne, de cette « mafia corrida » qui a fait son temps sur le dos de la torture animale. Malgré les difficultés, les menaces, des milliers de jeunes Espagnols grandissent en Humains dignes et responsables, refusant la honteuse « fiesta nacional ». Les derniers sondages donnent 73% des Espagnols contraires aux corridas ! Nous devons être conscients du risque terrible de ces jeux morbides dans une société chaque jour confrontée à une violence grandissante.
Très respectueusement,
Isabel Silva de Pomés Marcoux
FLAC, Fédération des Luttes Anti Corrida
31860 Labarthe sur Lèze
P.S.: Michelito ne pourra toréer ni en Espagne ni au Portugal, la Loi l'interdit, il est trop jeune. Ceux qui le dirigent le savent bien puisqu'ils ne vont pas dans ces pays.