Les scientifiques qui ont rédigé cette étude doivent se tromper...
Notre ministre a bien fait porter dans le compte rendu des Rencontres Animal et Société qu'il n'y avait aucun signe scientifique probant que les animaux éprouvaient de la douleur.... Soit les scientifiques anglais se trompent, soit Michel Barnier devait être pressé ou mal informé !
Reçu de Michèle :
Voici deux textes traduits en français sur les séquelles psychologiques de la torture subie par les primates dans les laboratoires. Et cela ne vaut pas que pour les primates.

Steve Connor, rédacteur Sciences
Samedi 2 août 2008
Une récente étude fait apparaître que les chimpanzés soumis à des expériences médicales présentent les mêmes symptômes psychiatriques que les hommes et femmes victimes de torture.
Lévaluation du comportement de 116 chimpanzés utilisés pour lexpérimentation animale a montré que 95% manifestent au moins lun des modèles de comportement distinctifs des personnes en état de stress post-traumatique.
Ces chimpanzés vivent aujourdhui dans un sanctuaire pour primates aux États-Unis mais leur comportement perturbé reste source dinquiétudes plusieurs années après leur sortie des laboratoires de recherche où ils servaient dobjets dexpériences.
Les résultats, rendus publics lundi 4 août 2008 à Édimbourg à loccasion dune conférence internationale sur les primates, appuieront une campagne en faveur de linterdiction dutiliser les grands singes pour la recherche médicale en Europe. Abolies en Grande-Bretagne depuis 1998, les expériences sur les chimpanzés restent légales dans les autres pays dEurope même si les deux sites de recherche qui détenaient des chimpanzés ont fermé récemment. Cette interdiction na pas cours aux États-Unis, où quelque 1200 chimpanzés sont détenus pour la recherche médicale. Le docteur américain Hope Ferdowsian, qui a suivi des patients victimes de torture dans le monde entier, déclare que les chimpanzés souffrent manifestement de plusieurs des états psychologiques extrêmes que présentent les hommes et les femmes victimes de torture.
« Par-delà les différences évidentes entre les espèces, il est clair que ces chimpanzés souffrent de manière chronique », estime le Docteur Ferdowsian.
Pour les besoins de létude, le personnel du sanctuaire animal de Louisiane a inventorié les types de modèles de comportement manifestés par les chimpanzés. Les scientifiques ont ensuite comparé ces relevés aux critères dévaluation des patients humains.
Le Dr Ferdowsian a indiqué que parallèlement aux signes de stress post-traumatique, plus de 80% des chimpanzés présentent des symptômes danxiété et la moitié dentre eux au moins manifeste le type de comportement associé à la dépression. « Les modèles de comportement observés chez ces animaux ne sont pas normaux et ne se rencontrent jamais chez des chimpanzés à létat sauvage », constate le Dr Ferdowsian.
Parmi ces comportements, les manifestations de « membre flottant » sont perçues comme un signe de dissociation du corps par rapport au monde réel, très semblable au comportement de dissociation des personnes en état de stress post-traumatique. Ont été observés également lévitement de certaines zones dhabitat (les enclos intérieurs par exemple), des accès de colère, un défaut de sociabilisation et des troubles du sommeil.
Texte anglais de référence :http://www.independ ent.co.uk/ environment/ nature/chimpanze es-used-for- medical-testing- show-signs- of-torture- 883257.html

Publié le 03 août 2008
Jeremy Watson
Daprès une nouvelle étude, les chimpanzés soumis à des expériences de laboratoire présentent des niveaux similaires détat de stress post-traumatique (ESPT) que les hommes et les femmes qui ont été torturés.
Cette étude, présentée le 4 août à une conférence scientifique à Édimbourg, soutiendra les appels à linterdiction dans toute lEurope de procéder à des tests médicaux et pharmaceutiques sur des primates.
Lévaluation du comportement de 116 chimpanzés utilisés pour lexpérimentation animale a montré que 95% manifestent au moins lun des modèles de comportement distinctifs des personnes en état de stress post-traumatique.
Vivant aujourdhui dans un sanctuaire pour primates aux États-Unis, les chimpanzés manifestent des symptômes de dépression, danxiété et des comportements compulsifs qui ne sobservent pas chez les populations de chimpanzés sauvages.
Létude a été menée par Hope Ferdowsian, médecin américain, qui présentera les résultats à la conférence internationale sur les primates organisée au Centre de conférences internationales dÉdimbourg.
Le Dr Ferdowsian, qui a évalué létat mental de victimes humaines de torture, a déclaré : « La forte prévalence de troubles mentaux observée chez les chimpanzés est une raison de plus pour appuyer les propositions visant à ne plus pratiquer dexpériences de laboratoire sur des grands singes. »
« Nous savons désormais que les expériences affectent lesprit et le bien-être émotionnel du chimpanzé au même titre que la torture et dautres formes de sévices produisent chez leurs victimes humaines un traumatisme psychologique. »
Lexpérimentation sur les chimpanzés reste autorisée aux États-Unis alors quelle est déjà interdite au Royaume-Uni.
Le Dr Ferdowsian, responsable de la politique de recherches du comité PCRM (Physicians Committee for Responsible Medicine), a néanmoins souligné que les résultats sappliquent à tous les primates, singes compris.
Il ne faut pas oublier en effet que, du fait de ressemblances au niveau de la physiologie cérébrale, quelque 3000 singes servent encore chaque année au Royaume-Uni pour des expériences scientifiques principalement pour la recherche sur les maladies humaines telles que la maladie de Parkinson, la schizophrénie, les troubles obsessionnels compulsifs, le VIH et les accidents vasculaires.
Lannée dernière, plus de 800 singes ont péri lors dexpériences dans des centres de recherche écossais.
À travers lEurope, 10 000 primates servent chaque année dobjets dexpériences mais des membres du Parlement européen cherchent à obtenir une interdiction.
Parmi eux, le député écossais David Martin prône la recherche dalternatives : « Labsence de développement et de validation de tests modernes sans animaux cultive la référence à une expérimentation animale obsolète. Qui plus est, lorsque ces expériences sont faites sur nos plus proches parents animaux, il y a vraiment de quoi être consterné. »
Selon un porte-parole du groupe militant Advocates for Animals : « Le soutien politique et public à linterdiction dutiliser des grands singes pour des expériences en Europe est énorme. Les travaux du Dr Ferdowsian ne font que renforcer le bien-fondé dune démarche déjà irréfutable. »
Texte anglais de référence :
http://news. scotsman. com/scitech/ Lab-chimps- show-same- stress.4352535. jp