Un second article est paru dans Sud-Ouest...
L'article est reproduit ici tel qu'il était le jour de sa parution. A l'heure actuelle, il faut payer un euro pour pouvoir le lire sur le site de http://www.sudouest.com
Je ne suis pas une spé mais je crois savoir qu'il y a si peu d'éleveurs de podencos en France qu'il n'est pas bien difficile d'obtenir des médailles. Quoi qu'il en soit, Il est plus facile
d'afficher des coupes sur une étagère que de donner une vie décente à 150 animaux conservés pour leurs capacités de reproducteurs... et d'afficher des "champions" en cachant les autres :
"Mais Violette montre ses champions et ironise : « Ils ont l'air maltraités ? »
Au vu de son état, Vina n'a sûrement été qu'une "pondeuse" "assidue" dont les états d'âme passaient inaperçus... qu'a-t-elle vécu pour être dans cet état de terreur intense 4 mois après être sortie de ce que Brigitte Piquet Pellorce qualifie un "capharnaüm indigne" ? Notre véto en voyant l'état des ovaires d'Harmonie nous a dit qu'ils avaient beaucoup servi ! Si c'est cela vivre "sa passion", que les humains vivent la leur en se mettant dans des cages et en reproduisant à tire larigo au lieu d'exploiter des animaux ! Raz le bol aussi des DDSV qui, après qu'on les ait forcés à bouger tentent de minimiser et de se donner le beau rôle ! Encore bravo à Brigitte Piquet Pellorce.
Puisse ce triste épisode amener certains éleveurs "passionnés"... à revoir leurs notions d'élevage et de passion. Sachons que plusieurs associations de protection animale soutiennent les actions de la SPA et demandent à la DDSV du 47 un comportement responsable afin que ce département cesse d'être une "zone de non droit" ! L'histoire n'est donc pas terminée.
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"Cinquante coupes et des médailles tapissent le bureau de Violette Fonvieille. Tous les ans, ses chiens gagnent des prix d'élégance et des championnats de France. En 2008, c'était à Lyon : trois champions, un dauphin. Cette année « c'est à Paris, et on gagnera encore » annonce Violette. C'est sa réponse conquérante à la SPA et aux services vétérinaires (DDSV), à qui elle a dû abandonner une cinquantaine de chiens, mardi dernier, pour revenir à l'effectif légal, qu'elle dépassait allègrement : 120 animaux au lieu de 49.
120 chiens au lieu de 49
Violette Fonvieille, 52 ans, est éleveuse au Laussou, près de Monflanquin. Une des rares en France à vendre des podenco (genre de lévriers) et des Chartpolski, entre autres races. « J'ai voué ma vie aux chiens. » Aux concours, notamment.
Elle se dit endettée plus que fortunée. En témoignent des boxes en chantiers, des parpaings récupérés, pour quand la famille aux dix enfants aura les moyens de se construire des installations conformes. Tous les grillages mordillés ne sont pas remplacés, des écoulements manquent. Mais Violette montre ses champions et ironise : « Ils ont l'air maltraités ? »
En tout cas, ils étaient trop. Violette dit s'être laissé dépasser par l'arrêté préfectoral de 2004 après des cas de rage en Aquitaine. Interdiction de vendre et transporter les animaux.
Violette Fonvieille « refuse d'euthanasier des chiots à qui on a donné un nom. » Mais propose d'en donner, sur Radio 4.
Pour la DDSV, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase des constats de non-conformité, depuis douze ans. En 1997, un arrêté préfectoral a suspendu l'activité d'élevage au titre d'installation classée. Sans jamais placer les chiens de force. En décembre, la préfecture estimait que l'élevage « n'offre toujours pas, malgré quelques améliorations, des conditions satisfaisantes » d'élevage.
« Je n'ai rien fait de mal, à part manquer d'argent », clame Violette Fonvieille. Le maire Max Lemarchand tempère l'affaire : « C'est un élevage un peu débordé, pas malhonnête. »
Juillet : un accord est trouvé entre l'éleveuse, la DDSV et les deux SPA indépendantes de Brax et Caubeyres. Violette donnera ses chiens aux associations jusqu'à atteindre le seuil exigé. Abandon volontaire, sans réquisition judiciaire. Le premier échange a lieu pendant l'été, devant la mairie. Octobre : Violette se brouille avec la SPA de Brax et refuse de confier ses chiens. La DDSV se tourne alors vers la SPA historique de Paris (1), pour embarquer le prochain lot. C'était mardi dernier, au matin.
Cette SPA, qui ferraille depuis des années pour fermer l'élevage, dépêche carrément sa « cellule anti-trafic » au Laussou. Les Fonvieille dans le collimateur : témoignages de voisins à l'appui, la SPA a porté plainte en 2006 pour « mauvais traitements », explique Brigitte Piquetpellorce, responsable de la cellule, basée à Vichy.
Elle décrit l'élevage comme un « capharnaüm indigne » loin des normes élémentaires. « On ne s'est pas dit d'un coup "tiens, on va s'en prendre à cet élevage", on a des raisons. On ne dit pas que ce sont des bourreaux, mais il y a des règles. » La préfecture aurait préféré plus de discrétion. « Le Lot-et-Garonne est-il une zone de non-droit ? » demande Brigitte Piquetpellorce, en listant les manquements du site.
Violette Fonvieille n'a plus que 45 chiens sur place. Amère. « Pour la SPA, les éleveurs prennent forcément les chiens pour du bétail. Ils ne comprennent pas que c'est une passion. »
Ses chiens sont dans un chenil de la banlieue de Lyon. « J'aurais préféré dans le Lot-et-Garonne. Au moins, on aurait pu avoir des nouvelles... »
(1) Le nom SPA est tombé dans le domaine public, et donc utilisé par diverses associations indépendantes, en marge des fédérations de Paris et de Lyon."
a.vergnolle@sudouest.com