Reçu de Serge... membre du COLBAC, association anticorrida de Béziers
Bonjour à tous, voici une info qui n'appelle aucune réponse par mail, mais si vous avez 5 minutes... Entre deux attaques de taurins...Ben c'est là sur le lien ci-dessous.
Copié chez un ami très courageux qui tient weblog au profit de la PA :
« Nous devons précipiter la fin de cette tradition conne, cruelle et fasciste de Franco. Car oui, il faut le répéter, la corrida est cousine du fascisme, infante tarée de cette virilité exaltée, débauchée et brutale, qui convie ses adeptes à baiser avec la mort et leur demande d'adopter une hygiène de vie qui pue le cadavre. »signé: http://taomugaia.canalblog.com/
N’est-ce pas là, exactement, la voix de la souffrance d'un toro, la phrase qu'il hurle avant de mourir devant le peloton d’exécution ? N’est ce pas là sa dernière "bravade"...humaine.
A l'école de France, nous lisons à tous nos enfants la lettre de Guy Môquet. Devons nous accepter que la France accueille et célèbre la barbarie de Franco pour la donner à nos enfants ? Nos petits qui sont accueillis les bras ouverts dans les arènes et qui y sont encouragés par nos dirigeants et quelques dingologues...
Cette tradition des corridas est espagnole des fascistes, mais pas occitane des troubadours !
Dans les scènes traditionnelles d'Oc on ne chante pas le matadou, le banderillou et le picadou, des mots se terminant par doux,
Dans les arènes pestilentielles on se délecte de matador, de picador, de toréador qui se terminent en mort.
Aujourd’hui, Burqa et Niqab ont fait irruption dans nos pays occidentaux et font la une de nos journaux.
Les uns s’indignent , les autres tolèrent, des lois se dressent, interdisant ici, posant des limites là, provoquant des réactions plus ou moins violentes.
Bref, un problème se pose avec lequel on est mal à l’aise et qui, surtout, comme beaucoup d’autres, est traité dans les limites de sa réalité observable, sans que l’on se donne la peine d’entrer au cœur de ce qu’il signifie.
Car tout évènement insolite dans la vie de chacun est un face à face qui renvoie à une problématique intérieure et demande à être traité par l’intérieur.
Il en est de même pour le collectif.
Nous sommes devant un évènement qui nous parle.
Ces femmes voilées, voire revêtues de vêtements les plus sombres même si elles ne le savent pas, nous parlent.
Elles sont l’expression d’un inconscient collectif, le féminin de nos profondeurs, totalement bloqué, non « épousé », qui hurle la souffrance de sa stérilité.
Les physiciens de physique quantique connaissent aujourd’hui l’existence du « Réel voilé » de toute chose.
En l’Homme il est admirablement décrit dans les mythes qui ne parlent que de l’Homme intérieur et donc de son autre « côté » qui n’a jamais été une « côte » de laquelle est créée la femme, mais de ce côté de nous encore inconnu, mystérieux, riche d’un potentiel inouï et lourd du noyau informateur de son devenir.
Cette information invite l’Homme – tout être humain – à pénétrer cet autre côté de lui, à «épouser» ce féminin voilé, intérieur à lui, pour en intégrer les énergies et le conduire à un autre niveau de conscience, c'est-à-dire à faire émerger en lui et à l’extérieur de lui, un autre niveau du Réél, une autre dimension de la vie.
Ces énergies non épousées se retournent en violences entre nous : maladies, meurtres, accidents, tragédies. Ignorant ce « plus être », nous compensons par une accumulation de l’avoir, mortifère.
Nos sœurs orientales posent un problème qui, bien sûr, en lui-même, relève d’une culture qui devra, comme la notre s’approfondir, mais ce qui nous est demandé à nous, c’est de l’appréhender avec un regard autre que celui de la culture.
Il s’agit du regard qui voit en la femme orientale l’objectivation du féminin situé à l’orient de notre intériorité ; et dans les voiles obscures qui la recouvrent, l’opacité de ce pôle de notre être tenu prisonnier au fond de sa geôle, incapable de délivrer sa richesse.
Ces vêtements sombres tomberont d’eux-mêmes le jour où nous nous retournerons vers cet autre « côté » de nous, celui qui détient la réponse à nos misérables problèmes d’aujourd’hui et la promesse de notre royauté !
ANIMAUX Une étude britannique a démontré que les chats ont mis au point des techniques subtiles de ronronnement. Ils arrivent ainsi àjouer sur la psychologie de leur maître pour leur soutirer ce qu'ils désirent. Lorsqu'ils réclament quelque chose, les chats ajoutent à leur ronronnement habituel un son à plus haute fréquence évoquant un miaulement ou un appel à l'aide.
Quand Minou ronronne, c'est la maisonnée qui en profite ! Nouvelle Recherche
Situation de pleine satisfaction, de confort apprécié, moment tendresse... Les occasions d'entendre votre compagnon félin ronronner sont fréquentes.
Petit bruit régulier et doux, ce ronronnement est révélateur d'un sentiment de bien-être mais possède également des vertus cachées...
LE RONRONNEMENT, UNE EXCLUSIVITÉ DU CHAT ?
Tous les individus de la grande famille des félidés possèdent la faculté d'émettre ce son particulier : les chats domestiques bien entendu, mais aussi dans leur famille les tigres, panthères et chats sauvages.
Les scientifiques, les biologistes, zoologistes, les vétérinaires... Ils sont nombreux à avoir tenté de percer le mystère du ronronnement chez les félidés mais malgré ces multiples efforts de compréhension et de décryptage, le mécanisme du ronronnement reste encore à l'heure actuelle un mystère non élucidé par ce monde scientifique.
Deux hypothèses sont émises : l'une affirme que le ronronnement est le fruit de la contraction rapide des muscles du larynx. L'autre s'appuie sur la vibration de la veine cave amplifiée par les bronches, la trachée...
Quoi qu'il en soit, le ronronnement est un réflexe inné que le félidé acquiert dès le 2e jour de sa vie. Il constituerait un réel mode de communication entre le chaton et sa mère, prenant une dimension de sécurité et d'apaisement.
QUAND CHAT RONRONNE...
Le chat qui ronronne manifeste généralement un sentiment de bien-être et de confiance totale vis-à-vis de son environnement.
Cependant, il a été reconnu que le ronronnement pouvait parfois prendre une tout autre signification : un chat stressé, en situation de douleur, ou de détresse peut, à son tour, émettre ce son si particulier. De même que les ronronnements du chaton et de sa mère servent à se rassurer mutuellement, le chat stressé, en phase de douleur, et même lorsqu'il est sur le point de mourir, ronronne pour se rassurer lui-même.
Forts de ses constatations, des chercheurs se sont intéressés de plus près au phénomène du ronronnement et se sont aperçus rapidement que ce dernier présentait des bénéfices sur le soulagement de la douleur, sur la phase de croissance chez le jeune animal mais aussi sur l'amélioration de la capacité respiratoire.
Les seules observations effectuées en milieu clinique prouvent clairement que les chats sont beaucoup plus résistants que les chiens aux complications postopératoires, à certaines pathologies. Le ronronnement de nos félidés ne serait pas étranger à cette résistance naturelle élevée !
LES VERTUS DU RONRONNEMENT POUR LE MAÎTRE ?
S'il est prouvé que le ronronnement a de réelles vertus d'apaisement dans certaines situations délicates subies par le chat, nous ne sommes pas en reste. Le ronronnement provoquerait chez nous une diminution de la tension artérielle ce qui serait de nature à nous relaxer !
Tout se passe exactement comme si le bruit du ronronnement entraînait chez nous la production de sérotonine, une hormone particulière qui est responsable de l'apparition d'une phase de présommeil, relaxante et totalement apaisante...
Adieu donc stress de la vie quotidienne, trépidations journalières... Prenez le temps d'écouter votre chat ronronner et vous vous assurerez au quotidien des moments de calme et de sérénité garantis !
Un sujet tabou dans notre société où tout s'arrête à la fin de la vie humaine et où les corps morts des animaux sont vite abandonnés à l'équarissage comme si leur mort était une lèpre ! Et s'il y avait une vie après la vie pour les animaux dont nous faisons partie ?
Les boulangers ont des problèmes croissants. Chez Renault la direction fait marche arrière. Les salariés débrayent. A EDF les syndicats sont sous tension. Chez Tampax: coup de sang de la CGT. Les bouchers se battent pour défendre leur beefsteak. Les éleveurs de volaille sont les dindons de la farce. Ils en ont assez de se faire plumer. Pour les couvreurs, cette nouvelle loi est une tuile. Les faïenciers en ont raz le bol. Les éleveurs de chiens sont aux abois. Les brasseurs sont sous pression. Les cheminots menacent d'occuper les locos. Ils veulent conserver leur train de vie. Les veilleurs de nuit en ont assez de vivre au jour le jour. Les pédicures travaillent d'arrache-pied pour de faibles revenus. Les ambulanciers ruent dans les brancards. Les pécheurs haussent le ton. Et ... Les prostituées sont dans une mauvaise passe !! Et VOUS ??? Vous réalisez que tout ça retombe sur les animaux ???
BONJOUR ! ...C'était uniquement une envie dévorante de faire passer NOTRE message juste à la sortie des arènes. > > > > Comme je le disais hier midi à Nathalie, que nous soyons 2, ou +, à la sortie des arènes, n'est pas, à mon sens, un acte courageux, simplement la nécessité de faire avancer les choses sur le terrain. > > > > Lorsque cet aficionado (1m90, + de 100kgs), le regard haineux et l'haleine chargée d'alcool, est venu arracher les photos et casser en 2 ou 3 morceaux la pancarte, réalisée par Nathalie, que je montrais face aux spectateurs radieux et rayonnants (!) qui sortaient, j'ai alors crié à toutes les personnes qui nous entouraient : > > "vous voyez l'intelligence ! et la violence, ce n'est pas nous" ! > > Il s'est ensuite éloigné en aboyant vulgairement : > > "vous nous faites chier", "vous n'avez rien à faire ici, connasses !" > > Bien sûr, le cas typique d'un lâche qui part en entendant la Vérité. > > > > Ce qui m'a particulièrement interpellée hier, ce fut, en résumé (!) : > > > > 1) La sortie de Sébastien Castella : sous des hurlements de joie (féminins essentiellement), des mains s'accrochant à son habit de....... terreur ! > > 2) Le nombre largement majoritaire de femmes dans les arènes : entre 7 000 et 8 000 spectateurs à vue de nez à la sortie principale / côté boutique des arènes, et pratiquement autant qui se déversait par la sortie arrière... > > 3) L'agressivité verbale de l'une d'entre elles, fardée comme une peau bronzée à outrance et rouge à lèvres rouge-vif suitant (un tableau d'horreur devant moi, tout ce qui me répugne dans le maquillage !) > > "vous êtes vraiment minables toutes les 2 avec vos pancartes" (avec une intonation que je vous laisse le soin d'imaginer.... la grande classe méridionale ! ! !) > > j'ai répondu : "parce que vous, vous n'êtes pas minable à assister à la souffrance et l'agonie d'un animal ?!?" > > (elle a haussé les épaules bêtement et est partie sans rien ajouter) > > 4) Cette jeune fille (22 ans environ) qui, sans agressivité aucune, m'a dit très clairement, avec une intense lumière de joie dans le regard : > > "mais vous ne comprenez rien au taureau, nous, on l'aime bien plus que vous !" > > j'ai répondu : "et c'est logique de tuer ceux que l'on aime, votre chat ou votre chien par exemple ?" > > elle a rétorqué : "le rapport avec nos animaux domestiques n'est pas du tout le même, le taureau est là pour la gloire" > > n'ai pas eu le temps de répondre une 2nde fois, le mouvement de foule étant à ce moment assez fort, et son ami l'a entraînée par le cou ; > > 5) Et cette statue du matador en bronze sur le parvis arrière des arènes nîmoises, photographié des centaines de fois par des Français et des étrangers, lorsque nous attendions la fin de la corrida, statue qui suscite une immense admiration, > > plusieurs personnes nous ont demandé de les prendre en photo à côté de cet affeux édifice, elles se sont fait "recevoir" tant par Nathalie que par moi-mm ! > > (une dame du 59 m'a dit : "nous ne venons pas pour assister à une corrida", lui ai répondu : "je ne peux pas accepter de vous prendre en photo avec votre famille et une statue d'un bourreau d'animaux que l'on a adulé de son vivant") > > d'autre part, j'ai pu observer une femme, puis un homme (de 2 familles différentes) poser pour une photo avec une main placée sur.... le sexe de la statue ! (ça doit les soulager ?) > > > > Voilà pour une description rapide de l'ambiance après le carnage dans les arènes nimoises, -que bon nombre d'entre vous connaissent déjà-, ce qui m'a permis de découvrir hier "l'esprit de la Féria de Nimes" > > > > Pour compléter le tableau de cette journée idylliquement culturelle (une magnifique mise en valeur du Patrimoine Français !), je terminerais par les constatations faites dans l'avenue principale de Nîmes, en repartant à pied vers mon lieu de stationnement, non loin de la Maison Carrée : > > des jeunes ivres-morts affalés par terre, une clientèle hyper-alcoolisée aux buvettes (ai pu capter des bribes de conversations sur le taureau... ouais, il a bien été châtié le 2ème !), des canettes de bière et des déchets jonchant en grande quantité cette avenue, des bouteilles de vin cassées devant les buvettes, des seringues et du vomis en plein caniveau (vu en 3 endroits différents), des adolescentes dansant en transe, le ventre dénudé, excitées sur un podium par une musique techno fracassante, l'une d'entre elles dansant cigarette à la main, et une autre buvant au goulot ; enfin, j'ai pu aussi remarquer une consommation incroyable de viande de taureau+riz aux terrasses des snacks-restos installés côte-à-côte, sur chaque trottoir de cette avenue. > > Volontairement, j'ai fait l'effort de m'arrêter à plusieurs reprises pour "m'imprégner de l'ambiance". > > > > Si vous pouvez diffuser la description (résumée !) de cette demi-journée auprès de vos différents contacts, je vous en remercie. > > > > Comme annoncé, j'ai expédié ce matin une lettre manuscrite, à l'intention personnelle de Jean-Paul Fournier, Maire de Nîmes (1, place de l'Hôtel de Ville - 30000 NIMES) pour lui faire part de ma très grande surprise et déception à n'avoir pu visiter LES ARENES DE NIMES, en ce dimanche de wk-end du Patrimoine, et d'avoir assisté à cette déchéance humaine en plein coeur de SA ville, après une corrida... ordinaire, spectacle de la Honte du XXIème siècle. > > Copies adressées ce jour à : > > - Nicolas Sarkozy et Carla Bruni-Sarkozy (Palais de l'Elysée - 55, Faubourg St-Honoré - 75008 PARIS) > > - Frédéric Mitterrand (Ministre de la Culture - 3, rue Valois - 75001 PARIS) > > - Jean-Michel Ferrand (Député UMP de Vaucluse - 232, bd du Maréchal Leclerc - 84200 CARPENTRAS). > > > > D'autres lettres ou emails adressés au Maire de Nîmes, pour cette même raison (visite gratuite des arènes impossible en ce wk-end du Patrimoine) seraient vraiment les bienvenu(e)s ! > > > > Pour mémo, une dernière corrida avait lieu hier à 17h dans les arènes de la Honte. > > Avant 15h, nous avons vu arriver un nouveau camion amenant 6 taureaux à sacrifier, ce qui signifie qu'ils sont restés + de 2h dans la chambre noire si bien évoquée par Francis Cabrel ! > > > > Enfin, j'en parlais également à Thierry, après la fin des massacres (les applaudissements + forts lors des mises à mort sont vraiment insupportables à entendre), il faut renouveler ce genre d'opération, -avec une banderole, c'est encore mieux !- et vous pouvez compter sur Nathalie et moi pour des actions ultérieures aussi souvent que nos disponibilités le permettront. > > Donc, pour la prochaine intervention, ne pas hésiter à nous contacter. Merci. > > > > Bonne semaine à toutes et tous. > > L'automne, c'est demain ! > > > > Amicalement, > > > > Véronique.
Lettre au maire de Nimes de notre amie Véronique... vous pouvez vous en inspirer !
V.N.
84380 MAZAN
Mazan,
le 21 septembre 2009
Monsieur Jean-Paul FOURNIER
MAIRE de NÎMES
1, place de l’Hôtel de VillE
30000 NIMES
Objet : corridas
week-end du Patrimoine
Monsieur le Maire,
En ce dimanche 20 septembre 2009, je suis venue à Nîmes en fin de matinée afin de visiter les Arènes à la faveur du week-end du Patrimoine Français.
Vous imaginez ma très grande surprise et ma déception lorsque je suis arrivée devant les Arènes, si magnifiques, et vulgairement entachées par ce spectacle de la Honte qu’est la corrida ! Un carnage de 6 taureaux dès le matin !
Je vous exprime par la présente lettre mon plus vif mécontentement :
pour quelle raison, lors de ce week-end du Patrimoine, les Arènes de Nîmes ne furent-elles pas librement accessibles au public local, régional, de même qu’aux touristes français et étrangers ?
Je vous remercie de bien vouloir me faire parvenir votre réponse à la question posée.
Tant que je n’aurais pas reçu de réponse de votre part, je me permets d’ores et déjà de vous dire que je vous contacterai à nouveau par écrit et solliciterai un rendez-vous à votre Permanence.
Une seconde corrida eut lieu à 17h pour clôturer ce week-end désastreux :
12 taureaux massacrés pour RIEN, et seulement pour la journée de dimanche….
La tauromachie est une insulte à la Culture française.
Quant à l’état du centre de Nîmes, au 4ème jour de cette Féria, j’ai eu une vision cauchemardesque de déchéance humaine dans l’avenue principale qui longe la Maison Carrée. Cette image restera à jamais gravée dans ma mémoire et je ne crois vraiment pas qu’elle valorise l’image de VOTRE VILLE, qui vous est si chère, bien au contraire !
Dans l’attente de votre prochaine réponse, je vous prie de croire, Monsieur le Maire, en l’expression de mes sentiments très déçus.
Copie adressée à :
Mr et Mme Nicolas SARKOZY (Palais de L’Elysée – 55, Faubourg St-Honoré – 75008 PARIS)
Mr Frédéric Mitterrand (Ministère de la Culture et de la Communication – 3, rue Valois – 75001 PARIS)
Mr Jean-Michel Ferrand (Député UMP de Vaucluse – 232, bd du Mal Leclerc – 84200 CARPENTRAS)
Une organisation défaillante Le rapport de la Cour des comptes met à jour une organisation chaotique du fait d’un «climat houleux et de relations conflictuelles». Le conseil d’administration ferait l’objet de «querelles internes, souvent violentes» qui phagocytent la prise de décisions. Devant tant de conflits, la présidence de la SPA n’a aucune autorité. En cinq ans, l’association a connu trois directeurs généraux dont le mandat a été «brutalement interrompu» à chaque fois et dont le recrutement est mis en doute. Selon la Cour des comptes, la SPA embaucherait parfois des cadres dans des conditions «très anormales» sans aucune formation ou expérience dans le domaine dont ils sont chargés.
Des ressources gaspillées et des soupçons de détournements Les ressources de la SPA ont beau être conséquentes, la Cour déplore «un équilibre financier fragile», qui tient notamment à des dépenses de personnel lourdes. Le rapport épingle aussi l’augmentation excessive des frais de fonctionnement. Ainsi, le coût des campagnes de collectes des dons a augmenté de 74 % entre 2003 et 2007 pour atteindre 43 % des sommes récoltées, «un niveau particulièrement élevé» selon la Cour des comptes qui s’étonne que l’association ne s’en soit «pas inquiétée». Dans certains cas, les dérives s’apparentent même à des fraudes. La Cour s’interroge ainsi sur la vente des biens immobiliers légués par des donateurs, qui constituent une ressource fondamentale pour l’association. «De nombreuses ventes sont intervenues au bénéfice d'un même acquéreur dans des conditions qui font suspecter un comportement préférentiel», constate le rapport. Autre exemple, la présence au conseil d’administration d’une ancienne présidente condamnée par la justice pour abus de confiance. Elle avait embauché une salariée, «officiellement pour s’occuper des animaux dans un dispensaire», alors que celle-ci faisait en réalité le ménage chez elle. Enfin, la Cour relève des réserves «anormales» accumulées par la SPA (13 millions d’euros non employés en 2007) alors que de nombreux refuges sont dans un état déplorable. Des animaux négligés Dans son rapport de 2002, la Cour des comptes s’était indignée des «conditions d’hébergement des animaux mauvaises voire indignes». Malgré les promesses de la SPA, la juridiction fustige une politique d’investissement «sans vision stratégique globale ni transparence». Priorités fluctuantes, projets engagés puis arrêtés, retards multiples, terrains en friches: la «mission statutaire de protection animale» de la SPA est loin d’être assurée selon la juridiction. En conséquence, non seulement les résultats obtenus ont été modestes, mais ils se sont révélés coûteux. Sur neuf projets de construction ou rénovation lancés en cinq ans, seuls quatre ont été achevés.