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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 10:29
http://www.ladepeche.fr/article/2009/02/11/546934-Monflanquin-La-SPA-intervient-dans-un-chenil-suspect.html

Ce que nous attendions est arrivé, encore un pas... Après "l'abandon" (terme de l'éleveuse) d'une cinquantaine de lévriers et chiens en juillet/aout 2008 aux deux refuges de Brax et Caubeyres, dont un braque de Weimar mort d'épuisement quelques jours après, un nouveau pas a été franchi pour la "libération" de 30 animaux de compagnie détenus dans des conditions jugées "capharnaunesques" par la responsable anti-trafic de la SPA, Brigitte Piquet-Pellorce.

J'ai laissé un com aujourd'hui sur le site de la Dépêche :

"Comment se fait-il que la DSV ait pris tant de gants et pendant aussi longtemps ? Facile de dire que le problème est venu avec l'alerte à la rage dans ce département alors qu'un arrêté de suspension d'activité date de 97 ? J'ai adopté deux podencas et j'ai mis 4 mois pour réhabiliter l'une d'elles qui était dans un état de terreur permanent. 4 mois ! Et cela ne sera sans doute jamais terminé ! Cessons donc de penser que parce qu'un éleveur reçoit beaucoup de prix il est parfait et allons voir avant d'adopter là où personne n'est autorisé à aller, sinon sur ordonnance d'un juge.Que la DSV fasse son travail spontanément au lieu d'y être poussée et d'aller par contre embêter des protecteurs parce qu'ils ont 9 chiens chez eux ! Bravo à la SPA qui a tenu bon. "

J'en profite pour remercier ici la personne qui s'est attachée à ce dossier au point de faire bouger la cellule anti-trafic de la SPA qui était découragée car malgré une plainte déposée depuis deux ans rien ne bougeait... ainsi que les présidents d'assos qui en signant ma charte me font confiance. Deux courriels ont été envoyés à la DSV au nom de la charte pour demander des explications sur les conditions de détention de ces animaux, sur le respect des normes environnementales et sur la raison pour laquelle deux arrêtés de suspension d'activité n'avaient pas été respectés.

Depuis 4 mois j'ai travaillé à "réhabiliter" cette pauvre Vina qui est arrivée chez moi dans un état de terreur profond. Depuis quelques jours, je peux enfin dire qu'elle va bien. 4 mois ! On n'accumule pas 150 chiens dans un hangar en prétendant les aimer. Je note que le site Chiens de France . com ne présente plus cet élevage. Je sais que cette histoire n'est pas terminée... J'ai noté la petite réflexion de B. Piquet Pellorce sur le "47, une zone de non-droit." Suivez mon regard ! Facile d'aller chercher des chiens dans les refuges espagnols et de ne pas lever le petit doigt pour ceux en face de chez soi ! Comme quoi ! Vous qui achetez un chien chez un éleveur, demandez à voir l'endroit où il vit. Si vous êtes un décideur, instaurez donc des quotas annuels de production pour chaque éleveur et contrôlez leur respect. Si vous êtes un donateur, exigez de votre asso qu'elle oeuvre aussi à sa porte !

Il y a à la SPA de Lyon 30 chiens du 47 à placer, sans compter ceux qui sont encore à Caubeyres et Brax de cet élevage. N'hésitez pas à faire circuler l'info pour leur donner une chance d'avoir enfin une vie digne d'un être vivant ! Ce n'est pas parce que des podencos ne viennent pas directement d'Espagne qu'ils ne méritent pas d'être sauvés !

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25 janvier 2009 7 25 /01 /janvier /2009 07:28
Reçu de Deanna Martin, APPA EQUIDES 
Etant grillé sur les listes de PA allemandes, un triste sire recherche maintenant un chien dans les refuges français.
Ses initiales :  C.H.
Ses coordonnées complètes vous seront communiquées sur demande :
unanimus@orange.fr 
Merci de faire circuler le plus largement possible. Je rappelle que grâce au travail de la Fondation Bardot, ces actes odieux et lâches sont graves et maintenant punissables en France.
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25 janvier 2009 7 25 /01 /janvier /2009 07:22
Au cours de chaque catastrophe naturelle, les Humains souffrent mais peuvent trouver des secours. Les animaux, eux, pas forcément. Même s'ils sont les grands oubliés de notre civilisation pressée, pensons à eux. D'autres refuges près de chez vous peuvent avoir besoin d'aide urgente. Reçu d'Isabel Marcoux, Fédération des Luttes Anti Corrida :


Nous venons de subir une affreuse tempête.
J'ai reçu un SOS du petit refuge AGIR POUR LES ANIMAUX
qui se trouve à Castelginest (Haute-Garonne) .
 
Deux cabanons pour les chiens se sont envolé avec la force du vent à 160 km à l'heure...Ces animaux ont besoin des maisons d'accueil en attendant que leurs maisonettes en bois soient reconstruites.
Si vous avez des couvertures, des vieux pulls etc. vous pouvez les porter ils en ont besoin! Il fait froid et ils sont dehors!!!
 
Betty a besoin aussi de bras pour tout reconstruire. Habitants de Toulouse, Aucanville, Fenouillet, St. Alban, Grenade, Cornebarrieu, Blagnac, Colomiers etc. Tout ce secteur dans le 31 s'il vous plaît pensez à ces pauvres bêtes qui ont souffert de cette tornade qui a duré de ce matin (samedi) 8 h jusqu'à ce soir et ce n'est pas terminé, ça souffle encore   ...
 
Merci de penser à eux. La situation est DRAMATIQUE.
 
Coordonnées de BETTY  06 61 08 67 22
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20 janvier 2009 2 20 /01 /janvier /2009 14:27
Message reçu de Béatrice, Association Cheval Poitevin, Saint Didier la Forêt, pour Karine qui doit absolument placer ses chevaux le plus rapidement possible. Aidons Karine à trouver une solution pour ces merveilleux Poitevins en voie de disparition pour lesquels Béatrice et Alain font un travail de réintroduction formidable !

Vous trouverez toutes les infos nécessaires sur le blog de Béatrice :

http://cheval-poitevin.over-blog.org/article-26736378.html 


Association Cheval Poitevin, St Didier la Forêt. Photo Alain Néron. Repro avec source SVP. Merci.ACP/ situation d'urgence / chevaux Poitevin Bonsoir,
Karine Calas nous demande de nous adresser à vous et d'exposer sa demande. 
Béatrice et Alain Néron
Association du Cheval Poitevin ( ACP)
blog:
http://cheval-poitevin.over-blog.org
Notre site est en travaux pour l'instant
http://www.chevalpoitevin.com 

Nous contacter :
04 70 41 20 09 - 06 87 31 17 60
http://www.veosearch.com > (par un simple clic, vous soutenez l'association ).
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13 janvier 2009 2 13 /01 /janvier /2009 09:24

Carina et son chat - SOS LévriersMerci pour tous vos témoignages de sympathie.
Sacarina qui a perdu en chemin son "sa"  pour devenir Carina,












VIna et Visca devenue Harmonie vivent maintenant leur petite vie de souris à l'abri des tortionnaires de tout crin. Pour être tortionnaire, nul besoin d'avoir un outil tranchant à la main. On peut détruire un animal chaque jour un peu plus tout en proclamant l'aimer sur un site internet. Plein d'éleveurs savent donner le change...

Vina et Harmonie, adoptées au refuge de CaubeyresMais quand on prend un animal maltraitée, on s'en aperçoit vite car dans le quotidien il reste pour un long temps dans la terreur intérieure et il faut des ruses de sioux de chaque instant  pour le "réhabiliter". Vina commence seulement à avoir une vie sans peur presque à longueur de journée. Et elle dort maintenant la nuit sur ses deux oreilles au lieu d'être sur le qui-vive au moindre bruissement.





Carina et Vina en train de se payer une tranche de liberté !
Sacarina, grâce à sa marraine Denise qui devient sa co-adoptante avec moi, est maintenant définitivement installée chez elle, nous l'avons adoptée ensemble auprès de notre association SOS LEVRIERS.








Après ses mois, ses années d'errance, elle méritait bien son petit coin de paradis aussi.

Rex et Carina. Dur dur la vie ici à courir après ces trois nanas ! Rex et Carina ont été adoptés auprès de SOS Lévriers.Contrairement à certains galgos en grande errance en France, Carina a été activement recherchée et grâce à la mobilisation des personnes sur place et à la cage que Roland du Chenil de Sorgues a posée a pu être enfin récupérée. Merci à Monique et aux autres membres de l'association ADEO ANIMALIS qui ont permis ce rescue.




Carina et Vina


Mais là encore, quand on veut retrouver un galgo en errance, il faut d'abord le chercher véritablement.












Quant à Harmonie, elle a deux "mémères", une sur place et une qui vient la voir régulièrement pour la combler de calins... Maintenant, elle est plutôt du style gâtée, pourrie ! Quand elle en a trop, elle dispatche à Vina sous forme de léchouilles. Rien ne se perd, tout se transforme !




L'est pas belle la VIe ?


























































Et pour terminer, les jouets que m'a apportés ma marraine de SOS Lévriers pour Noël... un nounours est parti en petits morceaux... Que voulez-vous, il faut bien s'amuser, c'est fait pour ça les jouets !


Et le manteau du Père Noël, histoire de gambader plus au chaud les matins de grand gel !
Un manteau pour chacun et chacune, pas de jaloux ni de jalouse ! Cela ne nous empêche pas de penser à tous ceux qui errent, humains et autres, chiens perdus sans collier, à ces enfants de la vie abandonnés ou assassinés par les armes vendues par ceux qui prônent les chemins de la Paix. Vous ne pensiez pas qu'un galgo pouvait penser ? Ce n'est pas parce que nous avons trouvé notre coin de paradis que nous fermons nos yeux et nos coeurs sur les drames de la Vie.






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1 janvier 2009 4 01 /01 /janvier /2009 15:06

Pour toutes et tous, visiteurs d'ici et d'ailleurs, à poils, plumes, écailles, pattes, ailes, jambes et autres, merci pour votre fidélité tout au long de l'année et pour votre amour des animaux. Puisse en 2009 la conscience humaine progresser collectivement et se tourner résolument vers la Paix et le respect du Vivant !


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29 décembre 2008 1 29 /12 /décembre /2008 05:17

Ravie d'apprendre la création d'une nouvelle association de protection des galgos en Belgique dont les mots clé sont dévouement, transparence, intégrité. Ce n'est pas si courant, contrairement à ce que l'on pourrait penser... Leur rêve est la création d'une fédération. Dans un premier temps, une charte commune pour remettre sur un chemin plus clair les "vilains petits canards" me semble nécessaire, mais les toutes puissantes ou qui se croient telles assos de PA des Galgos y rechignent, évidemment ! Elles estiment qu'elles n'ont de compte à rendre à personne... Après tout, comme disent certains protecteurs, les galgos ne sont que des chiens et des blogs comme celui de Marie-Hélène http://agir-pour-les-galgos.over-blog.com devraient être fermés vu qu'ils ont choisi le chemin de la vérité ! Et bien justement non, les galgos sont des canidés, mais ils ne sont pas des chiens et de toute façon tous méritent d'être respectés !

Bienvenue donc à GALGOS LIBRES dont le site est en préparation mais qui est à suivre attentivement de par la qualité de ses créatrices !


http://www.galgoslibres.com/


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18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 08:32
reçu de Michèle Scharapan
Un article de Florence Burgat sur le blog liberation.fr à méditer avant de se gaver de foiesz stéatosés :

Foie gras : le père Noël est une ordure

Par Florence Burgat

Noël et le 1er de l’an ne sont-ils pas d’abord synonymes de «bonne chère», en particulier du sacro-saint foie gras sans lequel, semble-t-il, la fête serait triste ? La France est le premier producteur (76%) et le premier consommateur (68%) de foie gras. Le Parlement a jugé bon d’ériger le foie gras en «patrimoine culturel et gastronomique protégé en France» (Art. L. 645-27-1 du code rural), encourageant ainsi une demande déposée auprès de l’Unesco pour obtenir qu’elle classe la gastronomie française dans le «patrimoine immatériel de l’humanité» !

Comment choisir un bon foie gras ? Telle est la préoccupation qui balaye actuellement toutes les autres et occupe tous les esprits : silence, on mange du foie gras ! L’affaire est sérieuse, car c’est à cela que l’on juge votre capacité à «jouir des plaisirs de la vie», à «savoir ce qui est bon». Mais pour en jouir tranquillement, mieux vaut ne pas en savoir trop long sur le processus qui transforme le foie malade en ce «mets délicieux», et plus généralement les animaux en viande.

Cette matière semble étrangère à l’individualité : la logique de la série prend le pas sur celle du propre, aucune biographie ne précède ce devenir-viande des animaux, de sorte que nous n’avons aucun imaginaire de ceux dont la chair équarrie nous est donnée à manger : du poulet, du veau, du porc… Nés pour cela, leur identité est celle de la chair à l’étal. N’en faisons pas une histoire, à tous les sens du terme. L’habitude de voir ces pièces plus ou moins informes est entrée dans la banalité de notre paysage. Aucune violence ne se dégage de l'artifice des morceaux «dont la forme, l'aspect nous sont depuis longtemps assez familiers pour avoir acquis, à nos yeux, une autonomie, une réalité indépendante de l'ensemble dans lesquels ils étaient inclus. (...). La boucherie est un lieu d'innocence». (Pierre Gascar, Les Bouchers).


Comment voir ce que l’on ne voit plus, ce à propos de quoi aucun étonnement, aucune question, aucune inquiétude ne surviennent ? Comment troubler le calme de la viande ? Certains étals le devraient pourtant, si l’on voulait bien les voir. Volaille, lapins, «gibier» ne sont-ils pas présentés de la manière la moins abstraite qui soit ? Oiseaux entiers, parfois partiellement plumés, lapins écorchés mais jamais décapités, carcasses ouvertes, exhibant dans une pornographie trop évidente, le plus intime du corps. Faisans, lièvres, biches… alignés à l’état de cadavres non encore «préparés» par la main experte, flattant ainsi le goût de la traque (il s’agit en réalité d’animaux d’élevage et d’un abattage par balle pratiqué dans un enclos).

Intégralité de l'article :
http://philosophie.blogs.liberation.fr/noudelmann/2008/12/le-pre-nol-est.html#more

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18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 04:52

Amina Tharwat Abaza, présidente fondatrice de SPARE EGYPTETrès heureuse d'apprendre qu'Amina que j'avais filmée en Egypte en 2005 vient d'être nommée première ambassadrice du droit des animaux en Egypte par la Société Internationale du Droit des Animaux. Les Français n'ont pas voulu bouger pour l'aider... heureusement sa détermination est plus forte que ses désillusions
F
élicitations, Amina. Tu es une grande Dame de la protection animale !
Les vidéos sont visibles sur http://www.dailymotion.com/video/x4kqmi_spareegyptetourismeanimauxaminaabaz_animals

Pour contacter Amina et aider les animaux égyptiens :
Amina Tharwat Abaza, S.P.A.R.E Fondatrice et présidente

spare@menanet.net
amina@sparelives.org
http://www.sparelives.org 
Lien vers l''article ci-dessous :
http://hebdo.ahram.org.eg/arab/ahram/2008/11/26/visa0.htm#haut



Visages

Au-delà de sa mission auprès des animaux, Amina Abaza veut imposer l’estime de l’autre en général. Sa détermination est récompensée : elle vient d’être désignée « première ambassadrice égyptienne des droits des animaux » par la Société internationale de protection des animaux.  

Le respect d’abord  

«on n’a pas un cœur pour les hommes et un cœur pour les animaux, on a un cœur ou on n’en a pas ». C’est la rengaine d’Amina Abaza qu’elle répète à toutes les interviews de presse. Le 4 octobre dernier, c’est-à-dire lors de la Journée mondiale des animaux, elle vient d’être désignée « première ambassadrice égyptienne pour les droits des animaux », par la Société internationale de protection des animaux, basée en Angleterre. Un titre qui précède un autre, datant du 28 septembre, celui de l’association allemande de la protection des animaux Hans-Rönn-Stiftung.

Née au Caire et éduquée par un père qui lui a inculqué l’amour et le respect des valeurs morales telles l’honnêteté, la modestie et l’intégrité, Amina Abaza n’est que la fille du romancier Sarwat Abaza. Ce dernier est en fait l’auteur du fameux film sur le despotisme, Chie min al-khof (la peur), lequel critiquait implicitement l’époque nassérienne. « Mon père n’était pas un homme riche. C’était un homme simple du gouvernorat de Charqiya qui, sa vie durant, a vendu pas mal de terres, mais jamais son stylo. Sous Nasser, il n’a pas écrit un seul article faisant l’éloge du régime, au moment où l’on égorgeait les gens et on les jetait en prison », affirme Amina Abaza. Et d’ajouter : « Mon père écrivait uniquement ce qu’il ressentait. Un jour, je lui ai raconté que j’avais vu comment les patients étaient maltraités dans les hôpitaux. Je lui avais alors demandé d’écrire quelque chose sur eux. Il m’a répondu : Même toi, tu n’as pas le droit de me dire ce que je dois écrire », se souvient-elle.

Tel père, telle fille. Amina Abaza a hérité de cet esprit d’indépendance d’un père qui ne craignait rien et ne cessait de critiquer ceux qui faisaient fortune rapidement et de façon malhonnête.

Quand il s’agit de revendiquer des droits humains, la fille aussi se montre d’un franc-parler hors pair. « Pourquoi ne pas défendre ses droits tant qu’on n’est pas fautif ? Chapeau à Noha Rouchdi, la jeune fille qui a récemment intenté le premier procès pour harcèlement sexuel. Elle a brisé un tabou ». Et d’ajouter : « Je n’aime pas le citoyen passif. Pourquoi se taire alors qu’on a des moyens à déployer ? ».

Amina Abaza a été élevée dans un entourage hétérogène, regroupant des étrangers, et multi-religieux avec des chrétiens, musulmans et juifs ... « Des gens de tous bords étaient invités par mon grand-père, un poète qui tenait chez lui un salon littéraire dans le quartier de Zamalek. J’étais chanceuse de voir et d’entendre tous ces intellectuels dont entre autres Tewfiq Al-Hakim, Naguib Mahfouz, Taha Hussein, Abdel-Rahmane Al-Charqawi. Chacun d’eux avait sa manière de voir les choses et ses principes ».

Très tolérante, acceptant la différence, elle précise : « L’autre n’est pas un fantôme. Pourquoi émigrer en Occident, s’y installer pour travailler ou bénéficier d’un traitement médical et en même temps le détester ? Pourquoi juger les gens selon les apparences, les religions et les couleurs ? Je déplore toute sorte de discrimination. Notre société actuelle est dans un état atroce, qui ne s’intéresse qu’aux apparences et à l’argent ». Une société qui diffère complètement de celle où elle a vécu son enfance.

Ancienne élève des religieuses du Sacré-Cœur, ces dernières lui ont appris énormément. « Ce sont les religieuses catholiques qui m’ont inculqué cet esprit de solidarité et de charité. Je me rappelle qu’une fois par mois, avec mes camarades, nous sortions acheter des provisions pour les distribuer à des familles pauvres », déclare Amina Abaza, pour qui être francophone d’Egypte n’est pas seulement se vouer à affronter l’américanisme, mais aussi pouvoir vivre cette culture à l’aise dans une société devenue très conservatrice.

Un conflit qu’elle vit quotidiennement. Directrice de la section de traduction au sein de la Chaîne satellite égyptienne, Amina Abaza refuse le regard que pose la société sur tout ce qui provient de l’étranger, multipliant les tabous. « Dans mon travail, j’essaie de donner une image vraie de ce que nous sommes, en traduisant des films, feuilletons et programmes égyptiens vers le français. Je joue le rôle d’intermédiaire, comprenant les deux mentalités ». Dans sa relation avec ses collègues, elle refuse cet esprit borné sur tout ce qui est différent, au niveau religieux comme culturel.

Elle se remémore alors toute la génération des francophones de sa jeunesse. « C’était toujours dans une ambiance familiale très chaleureuse que nous célébrions les fêtes chrétiennes. Bien que la maison de ma grand-mère soit mise sous surveillance. Elle n’avait pas beaucoup d’argent, mais invitait toute la famille à fêter Noël », se souvient Amina, qui comme sa grand-mère n’a jamais honte de déclarer ses crises financières. Tout le monde peut passer par des moments de difficulté, c’est normal.

Une manière idéale de voir les choses, qui peut paraître en contradiction avec le tas d’objets hétéroclites et d’antiquités décorant somptueusement son domicile à Zamalek. Elle se défend : « Vous croyez que ces objets antiques sont chers ? Pas du tout. Mon mari est un collectionneur. Il parcourt presque toutes les ventes aux enchères et se rend dans le quartier d’Al-Attarine, à Alexandrie, pour dénicher ces objets dont quelques-uns sont hérités de ses parents ».

Un goût très raffiné, sans aucun doute. Son mari, l’homme d’affaires Raouf Méchreqi, est une personnalité accueillante, aux traits nobles. « Mon mari a vécu une autre Egypte, celle du bon vieux temps des années 1950 et 60. Il trouve une grande difficulté à s’adapter à notre époque. Car le pays ressemble plutôt à une monarchie du Golfe, à une société bédouine », regrette Amina. Et d’ajouter : « Mon mari est comme sous le choc. J’essaie de le soutenir moralement ».

Pourtant, Amina elle-même affronte le même état d’esprit. Elle s’y est peut-être habituée depuis ses études à la faculté de lettres, section française. « C’est à l’Université du Caire que j’ai beaucoup appris. C’était une ambiance différente de la charité chrétienne qu’on nous inculquait à l’école. Mes souvenirs à l’université ne sont pas si merveilleux. C’était le moment de mon éveil face à un nouveau monde, plus méchant et hypocrite », affirme strictement Amina Abaza.

Grâce à son mari, partageant nombre de ses idées, elle a pu fonder une association pour la protection des animaux. « Je me sentais mal en voyant un animal blessé, tué cruellement ou maltraité. Je déteste l’injustice. Mon mari m’a dit qu’au lieu de pleurer ces animaux, il fallait agir. Au début, j’avais honte qu’on se moque de moi ou que l’on critique cette banalité ».

Privée d’enfants, Amina Abaza a versé tout son amour sur ces êtres faibles, sans affection ni attention. C’est en 2001 qu’Amina Abaza s’est engagée dans ce projet, avec la création de son association caritative reconnue par le ministère égyptien des Affaires sociales. Cette association est la plus ancienne du genre en Egypte et au Moyen-Orient. Ses locaux se trouvent dans un immeuble modeste, situé dans une ruelle de Chabramant (aux alentours du Caire). Une équipe de vétérinaires et d’agents y travaillent. « Jusqu’à l’année passée, tous étaient bénévoles. Cette année, ce n’est plus le cas. Car les cas d’animaux blessés ou torturés ont augmenté. C’est pourquoi j’ai dû augmenter le nombre de vétérinaires. Je ne fais pas payer les pauvres paysans, mais ce n’est pas le cas des gens aisés. Je n’hésiterais pas à vendre mes bijoux pour financer l’association. Car l’Etat n’accorde pas un sou à la protection des animaux ».

La fondatrice ne peut pas obliger les gens à aimer les animaux, mais elle leur demande simplement de ne pas les maltraiter. « Ce sont de faibles créatures qui ressentent la faim, la soif, la peur, la douleur, sans pouvoir l’exprimer. Elles sont chassées, torturées, piégées, électrocutées pour leur fourrure, maltraitées dans les abattoirs, exploitées dans les cirques, enfermées dans les zoos, abandonnées et méprisées ».

Même si elle a souvent encouragé d’autres associations à œuvrer dans le même domaine, Abaza est toujours critiquée. « Je me rappelle que dans l’une des émissions télévisées, on m’a d’abord remerciée de défendre les droits des animaux, mais on n’a pas tardé à me le reprocher. Que faites-vous des droits des enfants de Palestine ? me répète-t-on ». En toute assurance, elle répond : « Pourquoi on me critique et me traite de criminelle ? Pourquoi mêler les droits de l’animal aux droits des enfants de Palestine ? ».

Malgré tout, elle a réussi quelques exploits : fêter en Egypte la Journée internationale de l’animal. Aider à la restauration du Zoo du Caire, dans un état lamentable. Arrêter le commerce des animaux. Parvenir à tourner et photographier les maltraitances cruelles des animaux dans les abattoirs égyptiens.

Amina Abaza ne cesse de recevoir d’autres genres de critiques. Car elle incarne pour d’aucuns l’image de la Brigitte Bardot égyptienne. Elle réfute l’idée y voyant une déconsidération. « Pourquoi cette mission noble doit-elle être considérée comme une simple imitation de l’étranger ? En dépit de mon admiration pour Brigitte Bardot, je ne l’imite pas. Je suis vexée car on pense que je veux attirer l’attention, à la recherche d’une médiatisation ou d’une célébrité quelconque. Le dieu chez les pharaons était symbolisé par un chat, un hibou ou une vache », défend-elle, ajoutant : « Il faut admettre que nous, les Egyptiens, nous ne connaissons pas grand-chose à la culture de la protection des animaux. Nous avons besoin de support et de conseils. Par exemple, en Europe, le vétérinaire est beaucoup plus estimé. En Egypte, il est médiocrement appelé le médecin des animaux. Il nous faudra des années en Egypte pour faire évoluer les mentalités ».

Névine Lameï

 

Jalons

1955 : Naissance au Caire.

1980 : Licence ès lettres, section française, Université du Caire.

1982 : Journaliste au Journal d’Egypte.

1991 : Travaille avec CFI (Chaîne Française Internationale), auprès de la télévision égyptienne.

1992 à 2008 : Directrice de la section de traduction au sein de la Chaîne satellite égyptienne.

2001 : Fondation de la première association égyptienne pour la protection des animaux (SPARE). 

 


 




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18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 04:39

Sacarina, galga ramenée d'Espagne par l'association SOS Lévriers, s'était échappée pendant un trajet. Partie de Sarrians, après avoir erré 5 mois, elle a été récupérée à Sorgues par Roland grâce à une cage posée dans les carrières où la pépette avait élu domicile depuis peu. Plusieurs membres de l'association ADEO ANIMALIS s'étaient mobilisés autour de Roland pour faire circuler l'information dans le quartier de l'Oiselay, poser des affiches et aider à la repérer. Pendant 4 mois, elle avait été signalée une seule fois.
Arrivée chez moi au soir du 20 Octobre, c'est un petit animal sauvage tremblant et prostré, terrorisé par l'extérieur qu'il a fallu approcher tout doucement et avec beaucoup de respect. En presque deux mois, Carina a fait d'énormes progrès. Elle demande à sortir seule dans le jardin, de préférence bien sûr avec ses nouveaux copains et elle aime beaucoup jouer, surtout lorsqu'il s'agit de détricoter !

Voici une vidéo de Vina et Carina. D'autres viendront. Merci encore à tous ceux qui ont relayé l'information.

http://www.dailymotion.com/related/x5eetw_soslevriersgalgossyrafrance_animals/video/x7pl7x_galgospodencoscarinavina1_animalsls



SOS LEVRIERS. De nombreux galgos et podencos attendent en Espagne d'être adoptés. Aidez-les SVP. Merci.


Son histoire est détaillée sur le site de

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