HISTORIQUE,
LES TAUREAUX VONT RETROUVER MARSEILLE
titre la Provence du 15 Septembre 2008 :
http://www.laprovence.com/print/2008/09/15/article_564438.html
De quelles retrouvailles s'agit-il ? Les taureaux se passeraient sans doute bien de ce type de rencontre du énième type zoosadique car encore une fois les corridesques essaient de nous faire prendre des vessies pour des lanternes...
C'est sous le terme innocent de courses de taureaux ô combien anodines que la SANGRIA NACIONAL de l'Espagne s'est introduite en France, y faisant l'époustoufflante percée que l'on connaît et constate alors que l'Espagne recule devant ces atrocités ! La gentille course est devenue comme par magie noire "corrida" (qui court) sanguinolante où des arriérés viennent défouler leurs instincts dépravés !
Voici un passage de l'article qui ne laisse présager rien de bon et qui rappelle étrangement le processus qu'a très définit clairement Denis Boulbès dans un article qu'il m'a aimablement permis de reproduire sur ce blog :
"En quatre mois des sponsors ont été trouvés, la Fédération française de la course camarguaise s'est dite très intéressée... Le dimanche 5 octobre prochain, donc, dans les allées du splendide parc de la mairie des 13e et 14e arrondissements, vont être plantées des arènes portatives. De "vrais" raseteurs seront présents puisque Allouani, Khaled, Martinez, Moutet, Outarka, Poujol et Villard ont été aussi séduits. Un superbe trophée digne des grandes arènes va récompenser le vainqueur. On prévoit des gardians, des arlésiennes, et même des exposants "made in Camargue" à découvrir avant... une paella. Si la sauce prend, on pourrait voir les arènes en plus grand. Jusqu'à en construire? Mais là c'est un autre pari!" Par Julie Zaoui ( jzaoui@laprovence-presse.fr )
Les mots à relever qui ne peuvent qu'inquiéter :
UN SUPERBE TROPHEE...
à quand les queues et les oreilles coupées alors que le taureau n'a pas encore expiré ?
DIGNE DES GRANDES ARENES....
Nul n'ignore ce qui s'y fait !!!
SI LA SAUCE PREND...
Quelle sauce ? La SANGRIA NACIONAL assurément !
ON POURRAIT VOIR LES ARENES EN PLUS GRAND...
Pour de simples courses de taureaux, nul besoin de voir les arènes en plus grand ! Les arènes du Monumental de Barcelone sont en train de courir après les afficionados car beaucoup de touristes avertis de l'horreur ne veulent plus assister à des corridas et la jeunesse espagnole ne veut plus de ces atrocités là !
Marseille, qui vient d'être nommée VILLE EUROPEENNE DE LA CULTURE EN 2013 n'a-t-elle rien d'autre à proposer que LA CULTURE TORTURE POUR HONORER L'EUROPE ET SES HUMANITES ?
A l'heure où les crises climatique, alimentaire, énergétique, écologique, financière, morale s'unissent pour faire de la planète un espace où la survie de toutes les espèces est de plus en plus mise en danger, MARSEILLE n'aurait rien d'autre à faire ? De nombreuses villes françaises reçoivent des subventions démesurées pour financer le gouffre des corridas alors que notre peuple s'enfonce dans la pauvreté et MARSEILLE n'aurait rien de mieux à proposer ?
Nous pouvons tous nous manifester auprès des autorités politiques de notre pays et de la cité phocéenne !
POUR RAPPEL
Article de Denis Boulbès publié sur : http://unanimus.over-blog.com/article-19815774.html
"Je transmets, avec l'aimable autorisation de Denis Boulbes et du CCAC, malgré le retard... Mais cette étude est toujours d'actualité... Peut-être plus que jamais d'actualité ! J'avais en son temps écrit dans le même sens sur un évènement assez particulier, exemple type qui s'insère dans le processus que décrit Denis : http://www.unanimus.fr/colloque-de-la-honte-nimes-anti-corrida.htm
Pour plus d'info, ccac@club-internet.fr
La manœuvre des taurins pour conquérir une ville de France
Si le besoin s’en fait sentir pour eux, voici comment les taurins vont s’y prendre pour duper les élus et préparer la population, afin d’atteindre leur seul objectif : pratiquer dans la ville à conquérir des corridas espagnoles, c’est à dire avec banderilles, piques et épées - celles donc qui sont visées par l’alinéa 5 de l'article 521-1 du Code Pénal.
- Créer une association et lancer aussitôt le vocabulaire espagnol de rigueur : (par exemple toros ou peña dans le nom de l’association ; mise en ligne des appâts initiatiques : lidier, brinder, diestro, duende, bolsin, etc.). Il s’agit de créer une cellule se voulant capable d’accéder au grade d’aficionados de verdad.
- Évoquer comme allant de soi une tradition ancienne, certes interrompue mais pas vraiment : « La ville de X. va t’elle à nouveau connaître la fiesta grande, elle qui a accueilli en son temps des courses de toros ? ». Bien entendu, il n’y a jamais eu de corrida espagnole à X., mais « course de toros » et « en son temps »… sont élastiques, et « à nouveau » voudrait établir la tradition.
- Ils vont donc, pour cette prétendue retrouvaille avec une prétendue tradition de corridas, évoquer et amalgamer toutes sortes de choses s’étant déroulées à X. et ayant à voir avec la présence de taureaux et de bovins, peut-être à une seule occasion en un siècle, mais qu’importe : Interville, toro-piscine, charlottade, course landaise ou camarguaise, voire même présentation de vaches gasconnes, foire aux bestiaux… Tout est bon.
- Dans ce registre, et s’ils sentent des résistances, ils vont proposer d’abord, par exemple, une fiesta campera, des soirées flamenco, des expositions de peintures dites « tauromachiques », des défilés « andalous », une soirée « sévillane », voire une « messe sévillane », des remises de prix à un taurin s’étant illustré ailleurs, et bien entendu une feria… La feria sera évidemment indissolublement liée aux corridas à venir.
La tauromachie sera alors présentée dans un jus local, pseudo-culturel hispanisant et festif, et par suite donc authentique, conviviale, populaire…
- La présence dans la ville de plus ou moins nombreux habitants d’origine espagnole, de préférence issus de réfugiés de la Guerre civile - c’est plus respectable -, sera mise en avant. Comme s’il était « génétique » (c’est le mot d’un président taurin) que les espagnols aiment la corrida.
- Naturellement, ils trouveront sur place une personne ayant eu à voir avec la tauromachie. À ce titre d’ailleurs, Boulogne, patrie de Marie Sara l’ex torera, aurait vocation à devenir une plaza.
- Si nécessaire, l’étape suivante sera la présentation de spectacles un peu plus épicés à leur goût : capeas, abrivados, becerradas, bolsin, corrida de rejon, novillada non piquée, et autres, spectacles dans lesquels les bovins seront humiliés et tourmentés, mais dans lesquels le sang ne coulera pas, ou peu, ou seulement selon des règles élégantes, ou avec les seules banderilles, ou seulement pour la seule mise à mort… Ils disposent pour cela d’une palette étendue et très souple de spectacles, et de vocabulaire plus ou moins ésotérique. La plupart de ces manifestations disparaîtront aussitôt qu’ils auront obtenu le droit de corrida « véritable ».
- Ils vont annoncer très vite un nombre impressionnant d’adhérents locaux à leur Association, en moyenne 2 pour 100 habitants, selon l’image qu’ils veulent produire. Lesquels adhérents ne seront locaux que de circonstance, pour les trois-quarts d’entre eux, puisque s’inscrivant en réalité, comme cela a été avoué, d’autres villes et d’autres clubs taurins, d’autres départements, voire de l’étranger.
- L’existence de leur club, et celle d’un autre club dans une proximité aussi vaste que nécessaire, disons de 20 km à 150 km, deviendra signe d’appétit de l’ensemble de la population pour la chose tauromachique – toutes tauromachies confondues, évidemment…
- Ils citeront comme « locales » et « ininterrompues » toutes les manifestations taurines de quelque nature qu’elles soient en étendant le sens de la dépénalisation de la Loi – la Loi sur les corridas réelles, il faut le rappeler ! – à un périmètre géographique aux limites « locales » très très lâches, et à une durée de temps « ininterrompue » qui peut varier de quelques années à un siècle.
- Probablement aussi affirmeront-ils qu’a X. ont eu lieu par exemple des réunions de clubs taurins, ou de responsables taurins. À huis clos, dans le passé, donc improuvable ; mais ils y en organiseront une, celle-ci publique.
- Dans la foulée, ils hausseront la ville au rang de préservatrice de la « culture ancestrale », de « respectueuse de notre identité profonde», de « partie intégrante du peuple du taureau qui n’a pas peur du spectacle de la mort », etc. On en passe de la même farine, toutes stupidités niaises, creuses et illusoires.
- À leur secours enfin, la terrible et terrifiante notion d’ « ensemble démographique », née en partie d’ailleurs de leurs manipulations précédentes . Un ensemble démographique ! L’absolue
mystification, qui englobe et récupère quiconque habite dans le dit ensemble, qui pose l’existence d’une communauté sans limites et sans nature échappant à la Loi commune sur la cruauté envers les animaux, qui ignore les autres composantes d’opinion de chacun, à commencer par le refus des corridas, qui évoque d’autres concepteurs d’ensembles démographiques de sinistre mémoire…
- Pour cela, ils disposeront de soutiens actifs du mundillo, de celui des médias locaux avides de ce qui peut racoler du lectorat (par exemple en Languedoc le Midi-Libre, propagandiste de la corrida, qui, dans son groupe, possède et gère le site Corrida.net), de tels ou tels éleveurs et impresarios intéressés, de certains magistrats, de quelques élus et de quelques notables aussi , attirés et finalement circonvenus par leur système.
- Et si tout ceci ne suffisait pas, ils mobiliseront d’autres forces plus discrètes, sur lesquelles il ne serait pertinent de s’étendre. Leur arsenal afin d’enjôler les élus et les personnes importantes d’une ville est très au point.
- Après le procès qui leur sera fait par les abolitionnistes, et qu’ils escomptent gagner comme d’habitude, la suite ira de soi : ils demanderont à la Ville des travaux, un soutien financier, des aides techniques, des soutiens administratifs, des autorisations de complaisance.
Ils l’impliqueront de plusieurs manières, évidemment en se référant toujours à leur Règlement taurin présenté à l’égal d’une Loi nationale et par suite en faisant, par exemple, apparaître comme légale la création d’une Commission taurine extra-municipale, en désignant le Maire comme arbitre suprême, en l’honorant (sic) d’une présidence de corrida, en associant tels ou tels élus à leurs travaux.
Denis BOULBES
Président du C.C.A.C