Qu'est-ce que Le sérum foetal bovin ? Le sérum foetal bovin correspond à la partie liquide du sang prélevé sur Des ftus de veaux. Il est utilisé comme complément nutritif pour toutes les cultures de cellules effectuées dans les laboratoires de recherches au sens large. Particulièrement riche en protéines, Il favorise la croissance et le développement des cellules. Souffrance foetale Certaines vaches amenées à l'abattoir sont gestantes. Après avoir été abattues, leur foetus encore vivant - est extrait de leur utérus par incision. Une aiguille épaisse lui est alors plongée dans le coeur, dont les battements permettent de prélever Le sang sans effort
Cette ponction intracardiaque, réputée extrêmement douloureuse, entraîne une mort lente par asphyxie. Or des études ont montré qu'un foetus de 3 mois avait les prédispositions physiologiques pour ressentir la douleur. Certains détracteurs argumentent sur Le fait que Le foetus ne soit pas conscient au moment de la ponction. Lorsqu'il est extrait de la mère, Le manque d'oxygène peut plonger Le foetus dans un état d'inconscience. Ils oublient que la majorité des foetus prélevés ont de 6 à 9 mois, et sont donc capables de respirer par eux-mêmes lorsque l'oxygène vient à manquer. Ils sont alors parfaitement conscients et ressentent pleinement la douleur au cours de leur lente agonie. N'oublions pas non plus la détresse qu'ils ressentent après avoir été arrachés de la dépouille de leur mère. Problème scientifique L'utilisation du sérum foetal bovin pose aussi des problèmes scientifiques. Le sérum commercialisé provient du mélange de sang de milliers de foetus différents, regroupés dans des réservoirs de 500 à 2000 litres suivant les abattoirs. ette composition n'est donc pas stable et introduit des variables hasardeuses dans les cultures cellulaires. Pour cette raison, Il est conseillé aux laboratoires d'utiliser des lots identiques pour une même expérience. Deux expériences similaires pourraient apporter des résultats différents si les lots de sérum utilisés ne sont pas les mêmes... Problème sanitaire Le sérum foetal peut contenir les micro-organismes qui étaient présents dans Le sang de lanimal, tels que Des bactéries ou Des virus. Cela induit donc de gros risques sanitaires ! Il n'est en effet pas toujours possible d'assainir Le sérum car la purification et la filtration peuvent en réduire les qualités recherchées. Un sérum infecté peut pourtant être très dangereux, surtout s'il est utilisé pour la fabrication de vaccins... Des cas de bétail contaminé par des produits développés sur milieu enrichi de sérum infecté ont déjà été observés. Pour cette raison, l'Organisation Mondiale de la Santé recommande d'ailleurs aux industries pharmaceutiques de ne pas utiliser de produits issus de fluides provenant de bétail.
Chiffres et paradoxe Les plus gros producteurs de sérum sont les Etats-Unis, l'Argentine, la Nouvelle-Zélande et l'Australie. La France est un des rares pays dEurope à en produire. Chaque année plusieurs millions de litres de sérum sont recueillis... Alors qu'un foetus fournit entre 150 et 550 ml de sérum selon son âge ! La demande en sérum ne cesse de croître, motivée par l'augmentation de l'utilisation Des cultures cellulaires in vitro. Paradoxalement, ces techniques in vitro sont censées se substituer aux tests effectués sur les animaux
La législation Les foetus NE sont pas concernés par les Lois sur Le bien-être animal ou les expérimentations. Parce qu'ils ne sont pas nés, elles ne s'appliquent pas à eux. Pourtant leur souffrance est bien réelle ! La directive européenne 86 sur l'expérimentation animale étant actuellement en cours de modification, IL faut espérer qu'elle les prendra enfin en considération. Eux aussi doivent être protégés. Il n'est pas moins immoral de les faire souffrir parce qu'ils ne sont pas nés naturellement ! À l'heure où l'on mesure l'importance du vécu au cours de la vie foetale chez les êtres humains, on ne peut négliger le mode de traitement des foetus animaux. Solutions alternatives De nombreuses alternatives existent évitant l'emploi de sérum pour les cultures cellulaires. Les compléments nutritifs synthétiques, aux composants clairement identifiés, sont à la fois plus fiables et scientifiquement plus rigoureux. Leur utilisation est certes contraignante pour les industries qui doivent identifier le mieux adapté à chaque type de cellule, elle est néanmoins plus économique à long terme et sanitairement non risquée. En outre, d'un point de vue éthique, l'évitement de la souffrance animale devrait à lui seul suffire à orienter les choix individuels ou industriels. Un espoir ? Les instances européennes en charge du développement Des méthodes substitutives viennent de signer une déclaration en faveur de l'utilisation de substituts synthétiques aux sérums d'origine animale utilisés pour les cultures cellulaires. Elles reconnaissent notamment la souffrance et le problème éthique de l'utilisation de sérum de veau foetal. |