ANTI CORRIDA COMMUNIQUE RECU LE 28 SEPTEMBRE 2011 :
A tous les militants de l'abolition de la corrida
Chers toutes et tous,
Ce message n'est pas particulièrement agréable à écrire, il ne le sera sans doute pas plus à lire et nous nous en excusons par avance. Il est cependant nécessaire d'effectuer une mise au point suite aux attaques et récupérations dont le CLAM, le CRAC Europe et le groupe de Lutèce ont été les victimes.
Comme vous le savez peut-être, le CLAM (Collectif de Libération Animale de Montpellier) et le CRAC (Comité Radicalement Anti Corrida) Europe pour la protection de l'enfance ont organisé dimanche 18 septembre 2011 une distribution de tracts dans toute la ville de Nîmes, en pleine feria, suivie d'une mise en scène sur le parvis des arènes, au pied de la statue du tortionnaire Nimeño II. Notre action était totalement pacifique et non violente et nous avons été agressés très violemment par des aficionados haineux. Voir le compte rendu de notre action et la vidéo de la première agression sur le site du CRAC Europe :
http://www.anticorrida.com/actualites/happening-pacifique-devant-les
Et aussi sur :
http://www.anticorrida.com/actualites/l-alliance-anticorrida-aurait-elle
Précision importante : notre manifestation avait été comme il se doit déclarée en préfecture avec copie à la mairie dans les délais légaux. Les représentants du Service départemental de l'information générale (anciens RG) nous avaient contactés et nous avions parfaitement le droit de manifester devant la statue.
Nos actions ont été relayées très honnêtement par le Midi Libre et à plusieurs reprises. Cétait le gros titre à la portée de tous les kiosques des buralistes nîmois lundi 19 septembre. Radio France Bleu Gard Lozère nous a également donné la parole en direct afin de rétablir la vérité, les aficionados agresseurs voulant se faire passer pour des victimes.
Dans le même temps, à Paris, un groupe indépendant de toute association, le groupe de Lutèce, organisait une action symbolique et spectaculaire, à l'occasion des journées du patrimoine, dans le bureau du ministre Frédéric Mitterrand et également à l'Assemblée nationale.
Et que lisons-nous le mardi 20 septembre dans les colonnes du Midi Libre, qui interroge la porte-parole de l'Alliance anticorrida ?
1) Que pour madame Claire Starozinski (CS), porte-parole de l'Alliance : « je ne m'inscris pas dans ce genre de provocation. Il ne faut pas semer la haine
. Je suis pour le respect des personnes humaines, de Nimeño II
. Ce genre d'action n'a aucun intérêt
». Dans la version Internet du Midi Libre du 19 septembre, elle disait même en parlant des abolitionnistes : « il n'est pas bon de cracher sa haine ».
2) Et CS de poursuivre dans le même article : « je n'étais pas à Paris pour ces actions mais elles étaient organisées par l'Alliance Anticorrida et le FLAC ».
Dans le premier point, CS se positionne donc officiellement du côté des aficionados, des tortionnaires quelle respecte, et contre les associations abolitionnistes qui ont été agressées, considérant elle aussi, sans rien savoir de notre action, que nous sommes violents et haineux. Cest plus que choquant, cela nous apparaît comme très grave. Cette vidéo permet de bien comprendre de quel côté est la violence : http://www.youtube.com/watch?v=G7pJp8f0qFg
Dans le deuxième point, il sagit d'un mensonge, d'une récupération éhontée et malhonnête. La FLAC, par lintermédiaire de son chargé de communication Thierry Hély, a tout de suite démenti sur Internet les propos de CS. En effet, il s'agissait bien d'une action indépendante du collectif de Lutèce. Aucun démenti du côté de l'Alliance, malgré les réactions indignées du groupe de Lutèce. CS a répondu par mail à l'un des animateurs du groupe avec son habituel mépris. Le Midi Libre, quant à lui, a publié notre démenti dès le lendemain (tous les articles sur les liens CRAC Europe déjà communiqués ci-dessus).
Ce n'est que jeudi 23 septembre que le Midi Libre publie l'information concernant l'organisation des actions parisiennes. Qui a organisé ? « Pas l'Alliance anticorrida contrairement à ce quon aurait pu croire, même si cette association avoue quil y avait ce jour-là des militants de la FLAC et de l'Alliance. »
Sommée de s'expliquer sur Internet, CS prétend avoir été contactée par les médias. Mensonge encore concernant France 3 (voir le reportage sur le site du CRAC Europe). Surpris que la chaîne n'ait pas contacté les organisateurs de la manifestation, nous avons téléphoné à M. Éric Félix, rédacteur en chef de France 3 pays gardois. Nous avons appris que ce n'était pas France 3 qui avait contacté la porte-parole de l'Alliance, mais bien CS qui voulait absolument s'exprimer sur le sujet et avait contacté la chaîne !
Le positionnement de la responsable de l'Alliance, qui ment et récupère les actions des autres, qui attaque publiquement des associations supposées amies, n'est plus acceptable. Cela fait trop longtemps que nous subissons en silence une telle situation, afin de contribuer à une unité qui n'est qu'une façade. CS, par cet article du Midi Libre du 20 septembre, par la façon méprisante avec laquelle elle répond aux militants qui lui demandent des éclaircissements, a perdu toute légitimité dans cette lutte. À une époque pas si lointaine, elle avait attaqué en justice deux courageux militants, dont le cinéaste Jérôme Lescure, qui sétaient opposés à elle. Elle avait perdu son procès.
Plus récemment, nous avons proposé dès la fin du mois d'avril 2011 une « union sacrée » à toutes les associations anticorrida, spécialisées ou généralistes. À ce jour, 167 associations font partie de ce collectif. Une seule association spécialisée a refusé : l'Alliance anticorrida. Et alors que nous organisions en moins d'un mois la manifestation unitaire du 28 mai à Paris, tous les moyens furent bons pour CS de tenter de saboter notre travail. Elle a prétendu quelle n'avait pas été invitée à rejoindre le collectif alors que nous l'avons invitée trois fois à le faire. Devant tant de mauvaise foi, la dernière invitation avait été envoyée en RAR (recommandé avec accusé de réception). La lettre fut refusée et retournée 15 jours plus tard. Pendant la première quinzaine du mois de mai, alors que tout notre temps était consacré à l'organisation de cette grande manifestation unitaire, CS disait que cette manifestation n'aurait pas lieu puisqu'elle allait obtenir l'annulation de l'inscription de la corrida au patrimoine en rencontrant le ministre à l'occasion du festival de Cannes. On connaît la suite.
Refusant de faire partie du collectif, CS entendait donc décider de la tenue ou pas de notre action ? Nous appelons cela du sabotage. De la même façon, elle a tenté de générer de nombreuses manifestations déconcentrées en province. Nous n'y étions pas favorables, puisque l'objectif était d'être le plus nombreux possible à Paris. C'est ce que nous expliquions aux associations locales qui voulaient, elles aussi, organiser ces actions en province : surtout, envoyez du monde à Paris ! Enfin, présente le 28 mai, elle ne s'est pas fait connaître auprès des organisateurs et nous avons appris sa venue en voyant le lendemain des photos sur Internet. Et elle sest plainte de ne pas avoir eu la parole à la tribune lorsquelle était à Paris. Comment qualifier un tel comportement ?
En conclusion, « l'Alliance », dont le nom ferait presque rire si la situation n'était pas si dramatique, ne réunit pas, elle divise profondément. CS commence à envoyer ces jours-ci des extraits d'articles de loi à des militants, elle menace à demi-mot. Pendant longtemps, nous avons « joué le jeu », participant à une manifestation tous les deux ans à Nîmes où l'organisatrice interdisait formellement d'apporter tout signe distinctif d'une quelconque association (11 septembre 2010). Scandalisés par cet autoritarisme digne d'une dictature, certains ne sont pas venus à cette manifestation officiellement « unitaire ». Le 28 mai à Paris, tous les signes distinctifs (tee-shirts, banderoles, drapeaux, pins
) étaient non seulement autorisés, mais vivement souhaités !
Indignés depuis trop longtemps par un comportement où l'ego d"une personne l'emporte sur les objectifs de la lutte et nuit à cette même lutte, nous lançons cet appel solennel et appelons les personnes physiques ou morales qui souhaitent l'abolition de la corrida dans les plus brefs délais à ne plus collaborer, d'aucune manière que ce soit, avec l'Alliance anticorrida. À moins, bien entendu, que, se rendant compte de la gravité de son comportement, la porte-parole de l'Alliance ne présente des excuses publiques au CLAM, au groupe de Lutèce et au CRAC Europe.
Nous nous tenons à votre disposition pour toute information complémentaire. Nous sommes conscients de la gravité de la situation et prenons nos responsabilités.
À Paris, dimanche 25 septembre 2011
Les équipes du CLAM, du groupe de Lutèce et du CRAC Europe
CLAM http://clam34.org/
Groupe LUTECE sans site
CRAC Europe http://www.anticorrida.com/le-crac/