Une injustice commise quelque part est une menace pour la justice du monde entier. I HAVE A DREAM... de Martin Luther King. A la mémoire de Troy DAVIS 9 octobre 1968 Savannah-21 septembre 2011 prison de Jackson Géorgie Etats-Unis, martyr Noir des monstres blancs à visages humains assoifés de haine. N'oubliez jamais le visage de Lumière de cet homme ! Désormais il guidera la lutte pour l'abolition de la peine de mort, la ségrégation raciale et sociale dont il est le symbole à jamais auprès de Martin Luther King Jr qui a, lui aussi, donné son âme afin que nul ne vive et ne meure sans droits. Quand on voit de quelle manière la justice traite les hommes, comment s'étonner que les animaux soient autant martyrisés ?
Troy Anthony Davis de père vétéran de Corée et mère infirmière
I HAVE A DREAM... J'AI UN RÊVE
Discours prononcé par Martin Luther King Jr, sur les marches du Abraham Lincoln Memorial à Washington D.C. District de Columbia le 28 août 1963. Pasteur et militant non-violent pour les droits civiques des Noirs aux Etats-Unis, pour la paix et contre la pauvreté, Martin Luther King Jr, prix Nobel de la paix 1964, est né le 15 janvier 1929 à Atlanta en Géorgie et mort assassiné le 4 avril 1968 à Memphis, Tennessee. Souvent emprisonné, il a été soutenu par les présidents Kennedy, Johson et médaillé postume de grandes distinctions par Carter.
Depuis 1986 le Martin Luther King Jr Day est un jour férié chaque troisième lundi du mois de janvier aux alentours du 15 janvier. Cette marche pour le travail et la liberté des Noirs fut difficile mais a été un énorme succès : 250.000 personnes de toutes ehtnies se sont réunies face au Capitole. C'était la plus grande manifestation dans l'histoire de la capitale américaine jusque là et les demandes portaient aussi sur les droits suivants :
- la fin de la ségrégation raciale dans les écoles publiques ;
- une législation significative sur les droits civiques incluant une loi interdisant la discrimination raciale dans le monde du travail ;
- une protection des activistes des droits civiques de la violence policière ;
- un salaire minimum de 2 $ pour tous les travailleurs sans distinction ;
- un gouvernement indépendant pour Washington DC qui dépend alors d'un comité du congrès.
Cette marche a donné lieu à ce mémorable discours "I HAVE A DREAM" dont voici l'intégrale. Unanimus a fait une synthèse la plus authentique des différentes traductions de ce texte profond circulant sur internet sachant que les droits d'auteur appartiennent à la famille de Martin Luther King Jr. Nous voulons ici la remercier de tout coeur de nous prêter les mots de leur glorieux apôtre de la non-violence. Pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Luther_King
"Il y a cent ans, un grand Américain, qui projette sur nous aujourd'hui son ombre symbolique, a signé la Proclamation d'Emancipation. Ce décret d'une importance capitale venait porter la lumière, comme un phare d'espoir, aux millions d'esclaves Noirs brûlés par les flammes d'une injustice qui consumme. Il est venu comme une aurore joyeuse qui allait mettre fin à la longue nuit de leur captivité.
Mais un siècle plus tard, nous devons faire le constat tragique que les Noirs ne sont pas encore libres. Un siècle plus tard, la vie des Noirs reste toujours tristement entravée par les menottes de la ségrégation et enchaînée par la discrimination. Un siècle plus tard, les Noirs représentent un ilôt de pauvreté au milieu d'un vaste océan de prospérité matérielle. Un siècle plus tard, les Noirs languissent toujours dans les marges de la société américaine, exilés dans leur propre terre. Alors nous venons ici aujourd'hui pour dramatiser notre condition effroyable.
Nous venons à la capitale de notre nation pour demander, en quelque sorte, le paiement d'un chèque. Quand les architectes de notre république écrivirent les textes magnifiques de la Constitution et de la Déclaration d'Indépendance, ils signèrent un chèque à l'ordre de chaque américain. C'était la promesse que chacun serait assuré de son droit inaliénable à la vie, à la liberté et à la poursuite du bonheur. Il est aujourd'hui évident que l'Amérique a manqué a cet engagement quant à ses citoyens de couleur. Au lieu de faire honneur à cette obligation sacrée, l'Amérique à passé au peuple Noir un chèque qui revint marqué "sans provisions" ! Mais nous refusons de croire que la banque de la Justice a fait faillite. Nous refusons de croire qu'il n'y a plus suffisamment de provisions dans les grands coffres d'opportunité de cette nation. Par conséquent, nous sommes venus ici pour encaisser notre chèque, le chèque qui nous donnera sur demande les richesses de la liberté et de la sécurité que procure la justice.
Nous venons également à cet endroit sacré pour rappeler à l'Amérique l'urgence absolue du présent. Ce n'est pas le moment de nous adonner au luxe de nous détendre ou de nous contenter de la drogue tranquilisante d'une solution gradualiste. Il est temps de quitter la vallée sombre et désolée de la ségrégation pour prendre le chemin ensoleillé de la justice raciale. Il est temps de rendre réelles maintenant toutes les promessees de démocratie. Il est temps maintenant d'aider notre nation à se dégager des sables mouvants de l'injustice raciale pour l'installer sur le roc solide de la fraternité. Il est temps maintenant de faire que la justice devienne une réalité pour tous les enfants de Dieu.
Ce serait une erreur fatale pour la nation de ne pas tenir compte de l'urgence du moment et de sous-estimer la détermination des Noirs. Cet été étouffant du mécontentement légitime des Noirs ne prendra fin qu'à l'arrivée d'un automne vivifiant de liberté et d'égalité. L'année 1963 n'est pas une fin mais un début. Et ceux qui espèrent que le Noir avait un coup de colère et est maintenant satisfait auront un fâcheux réveil si la nation revient aux affaires habituelles comme si de rien n'était.
L'Amérique ne connaîtra ni repos ni tranquilité tant que les Noirs ne jouiront pas pleinement de leurs droits de citoyenneté. Les turbulences de la révolte continueront à secouer les fondations de notre pays jusqu'au jour où la lumière de la justice arrivera.
Mais il y a quelque chose que je doit dire à mon peuple qui a le pied sur le seuil attreyant du palais de la justice. En luttant pour prendre notre juste place, nous ne devrons pas nous rendre coupables d'actes injustes. Ne buvons pas de la coupe de l'amertume et de la haine pour assouvir notre soif ! Nous devons toujours conduire notre lutte dans un haut souci de dignité et de discipline. Nous ne devons pas laisser nos revendications créatives dégénérer en violence physique. Encore et encore, nous devons atteindre ce niveau exalté où nous opposons à la force physique, la force de l'âme. L'esprit militant, nouveau et merveilleux, qui a pénétré la communauté Noire ne doit pas nous amener à manquer de confiance en tous les Blancs puisque beaucoup de nos frères Blancs, on le voit par leur présence ici aujourd'hui, se sont rendus compte que leur destin est lié au nôtre et que leur liberté dépend étroitement de la nôtre. Nous ne pouvons pas cheminer seuls. Et en cours de route, nous devons promettre d'aller toujours de l'avant. Nous ne pouvons pas faire demi-tour.
Il y a ceux qui demandent aux fervents des droits civiques : "Quand serez-vous satisfaits ?". Nous ne saurons être satisfaits tant que nous serons victimes des horreurs indicibles de la brutalité de la police. Nous ne serons jamais satisfaits tant que nous ne pouvons pas laisser nos corps lourds de fatigue du voyage se reposer dans les motels des routes ni dans les hôtels des villes où on nous refuse le logement. Nous ne saurons être satisfaits tant que les Noirs ne peuvent se mouvoir que d'un petit ghetto à un ghetto plus grand. Nous ne saurons être satisfaits tant qu'on dépouillera nos enfants de leur amour-propre et tant qu'on les privera de leur dignité avec des pancartes qui déclarent : "Pour les Blancs seulement". Nous ne saurons être satisfaits tant qu'un Noir en Mississippi n'a pas le droit de voter et qu'un Noir à New York ne voit rien en faveur de quoi il peut voter. Non, non nous ne sommes pas satisfaits et nous ne serons satisfaits que le jour où la justice dévalera comme un torrent et le droit comme un fleuve puissant.
Je ne suis pas sans savoir que certains d'entre vous arrivent ici après maintes épreuves et tribulations. Quelques uns parmi vous sont sortis récemment des étroites cellules de prison. Quelques uns parmi vous sont venus de régions où, dans votre quête pour la liberté, vous avez été meurtris par les orages de la persécution et rendus chancelants par le vent de la brutalité policière. Vous êtes les vétérans de la souffrance créative. Persévérez dans l'assurance que la souffrance non méritée vous portera rédemption !
Retournez au Mississippi ! Retournez à l'Alabama ! Retournez à la Géorgie ! Retournez à la Louisiane ! Retournez aux ghettos et quartiers pauvres de nos villes du Nord en sachant que cette situation, d'une manière ou d'une autre, peut être et sera changée ! Ne nous complaisons pas dans la vallée du désespoir.
Je vous dis aujourd'hui, mes amis, que malgré les difficultés et les frustrations du moment, j'ai quand même un rêve. C'est un rêve profondément enraciné dans le rève américain.
J'ai un rêve qu'un jour, cette nation se lèvera et vivra la vraie signification de son credo : "Nous tenons ces vérités comme allant de soi que les hommes naissent égaux."
J'ai un rêve qu'un jour, sur les collines de terre rouge de la Géorgie, les fils des anciens esclaves et les fils des anciens propriétaires d'esclaves pourront s'asseoir ensemble à la table de la fraternité.
J'ai un rêve qu'un jour, même l'état du Mississippi, un état qui étouffe dans la fournaise de l'injustice, qui étouffe dans la fournaise de l'oppression, sera transformé en une oasis de liberté et de justice.
J'ai un rêve que mes quatre enfants habiteront un jour une nation où ils seront jugés non pas par la couleur de leur peau mais à la mesure de leur caractère.
J'ai un rêve.
J'ai un rêve qu'un jour, au fin fond de l'état de l'Alabama avec ses racines pleines de haine et avec son gouverneur dont les lèvres dégoulinent des mots interposition et nullification, un jour même là, en Alabama, les peits enfants noirs pourront prendre la main des petits enfants blancs et marcher ensemble comme frères et soeurs.
J'ai un rêve aujourd'hui.
J'ai un rêve qu'un jour, chaque vallée sera aplanie, chaque colline et montagne sera nivellée, les endroits rugueux seront lissés et les endroits tortueux seront faits droits, et la gloire du Seigneur sera révélée, et tous les hommes la verront ensemble.
Ceci est notre espoir. C'est avec cet espoir que je rentre au Sud. Avec cette foi, nous pourrons tailler dans la montagne du désespoir, la stèle de l'espoir. Avec cette foi, nous pourrons transformer les discordances de notre nation en une belle symphonie de fraternité. Avec cette foi, nous pourrons travailler ensemble, prier ensemble, lutter ensemble, être emprisonnés ensemble, nous révolter pour la liberte ensemble, en sachant qu'un jour nous serons libres.
Quand ce jour arrivera, tous les enfants de Dieu pourront chanter avec un sens nouveau cette chanson patriotique : "Mon pays, c'est de toi, douce patrie de la liberté, c'est de toi que je chante. Terre où reposent mes aïeux, fierté des pélerins, de chaque montagne, que la liberté retentisse."
Et si l'Amérique veut être une grande nation ceci doit se faire.
Alors que la liberté retentisse des collines prodigieuses du New Hampshire !
Que la liberté retentisse des imposantes montagnes de New York !
Que la liberté retentisse des majestueuses Alleghenies de la Pennsylvanie !
Que la liberté retentisse des pics couronnées de neige des Rocheuses du Colorado !
Que la liberté retentisse des sommets vallonés de la Californie !
Mais non seulement cela. Que la liberté retentisse des Stone Mountains de la Géorgie !
Que la liberté retentisse du haut des Lookout Mountains du Tennesse !.
Que la liberté retentisse de chaque colline et moindre monticule du Mississippi !
Que le carillon de la liberté retentisse du versant de chaque montagne !
Quand nous laisserons retentir la liberté, quand nous la laisserons retentir de chaque village et de chaque hameau, de chaque état et de chaque ville, nous serons en mesure d'approcher du jour où tous les enfants de Dieu, Noirs et Blancs, Juifs ou non Juifs, Protestants et Catholiques pourront se prendre par la main et chanter les paroles du vieux chant spirtiuel noir :
"Enfin libres ! Enfin libres ! Dieu Tout-Puissant, merci, nous sommes enfin libres !"
Révérend Martin Luther King Jr
Troy Davis est libre maintenant. Il est parmi nous où que nous soyions, frère de Martin Luther King dans notre esprit à jamais ! Unanimus honorera sa mémoire durant une année. Merci à celles et ceux qui penseront à lui et partageront notre action dans l'espérance, qui sait, que ce jour viendra où les enfants Noirs et Blancs se donneront la main. Libres et égaux en droits dans une humanité nouvelle.
Publié par Unanimât le 23 septembre 2011 23:08
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