Chers amis,
Voici deux articles (liés) dans le Midi Libre sur des sévices à animaux en zone taurine. J'en profite pour faire des commentaires en lien avec la corrida, et je vous propose d'en faire autant :
« C'est un acte de barbarie inimaginable qui a eu lieu mercredi 4 novembre dans un enclos de 5 000 m 2 appartenant aux époux Henninger, dans la petite commune de Murviel-lès-Béziers. Une chèvre naine de 5 ans et demi a, en effet, failli perdre la vie après avoir subi des sévices sexuels par un ou plusieurs individus, à l'aide d'une barre de fer.
[...]
"C'est inconcevable pour des gens normaux de perforer le vagin d'un animal à l'aide d'un objet traumatisant."
D'autant plus inconcevable, qu'au mois de janvier, une première chèvre avait déjà fait l'objet des mêmes faits et n'avait pas survécu à ses blessures. »
Mon comm :
Les aficionados eux-mêmes ont pointé à répétition le symbolisme sexuel qui entoure l'acte d'enfoncer une épée dans un taureau.
Nous sommes ici face à un ou plusieurs individus qui enfoncent une barre de fer dans le vagin d'animaux à cornes plus petits. A 15 km des arènes de Béziers, où les « actes de cruauté et sévices graves sur animaux domestiques », pour reprendre les termes du Code pénal, sont non seulement légitimés mais glorifiés. Ceci pose question.
Le respect des animaux, comme le respect des hommes, s'apprend dans le cadre de valeurs cohérentes. Bien sûr, l'être humain étant ce qu'il est, on ne sera jamais à l'abri des déviances. Mais il n'est pas raisonnable de susciter ces déviances par une « culture » du sang, de la souffrance et de la mort.
« Michèle Perlini, la responsable du comité biterrois de la cause animale, est écoeurée. Elle vient d'apprendre les sévices subis par une chèvre à Murviels-les-Béziers (Lire Ci-dessus, NDLR).
[...]
Et Michèle Perlini de revenir sur un événement qui s'est déroulé il y a quelques mois à Béziers, sur la rampe des Poilus, quand des pompiers sont intervenus pour éteindre le feu mis à des chatons par des jeunes qui les avaient aussi crucifiés, histoire de pimenter l'affaire. »
Réaction du Dr. Jean-Paul RICHIER :
Une chèvre dont on a perforé le vagin à 15 km de Béziers, des chatons crucifiés et brûlés par des jeunes à Béziers...
On ne peut pas économiser la question suivante : quelle est la part de responsabilité de la culture taurine entretenue à Béziers, où la violence envers des animaux est non seulement légitimée mais glorifiée ? Des enfants et des adolescents sont invités à assister à ce que le Code pénal qualifie d'« actes de cruauté et sévices graves sur animaux domestiques », et même à les pratiquer dans le cadre de l'école taurine de Béziers. Le message que délivre la corrida, au-delà des discours justificatifs des aficionados, est celui d'une autorisation à mettre en acte ses pulsions sadiques. Il va à l'encontre du processus civilisateur, tel que par exemple l'analyse Freud dans « Malaise dans la civilisation ». Jean-Paul
Christiane me transmet ce soir la réponse à son courrier de la FONDATION BRIGITTE BARDOT
> Message du 30/11/09 18:43
> De : "Christiane M,"
à : Joëlle
> Objet : Re: Sévices sur animaux en région taurine
>
>
jE te passe ce message que je viens de recevoir de laFBB
Madame,
Nous avons bien reçu votre message qui a retenu toute notre attention et nous vous remercions pour la confiance que vous nous témoignez.
Vous nous faites part des actes de cruauté dont ont été victimes deux pauvres chèvres.
Nous avons aussi été informés de cette bien triste affaire et sachez que nous nous sommes constitués partie civile en date du 26 novembre auprès de la Gendarmerie de Murviel Les Béziers.
En vous remerciant pour votre intérêt à la cause animale, nous vous prions de croire, Madame, en l’expression de nos salutations distinguées.
Virginie Faugas
Juriste